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"Marseille sans sida" : la Ville se mobilise pour garantir l’accès gratuit à l’information et à la prévention

Lancée en 1988 à l'initiative de l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé), la Journée mondiale de lutte contre le sida est organisée dans le monde entier, le 1er décembre de chaque année.

Fidèle à ses valeurs, la Ville de Marseille réaffirme son engagement pour l’accès de toutes et tous au dépistage, à la prévention et aux soins à l'occasion de cette journée.

 

Ce mercredi 1er décembre, la Ville de Marseille accueillera sur le Quai d’Honneur, face à l'Hôtel de Ville de 11h à 16h30, une vaste opération de sensibilisation de la population au risque VIH/sida, avec offre de dépistage rapide à résultat immédiat.

Les Marseillaises et les Marseillais pourront notamment se renseigner sur les moyens de prévention et effectuer des tests rapides de dépistage du VIH, grâce notamment à la mobilisation d’un collectif d’associations soutenues par la municipalité. Ce collectif, composé du Bus 31-32, du Planning Familial des Bouches du Rhône, de Nouvelle Aube, d’Autres Regards, de Sol En Si, mais aussi de AIDES, l’Enipse et Plus Belle La Nuit, sera conforté par plus de 80 élèves de l’école de Soins Infirmiers IFSI Sud. 

D’autres actions de prévention seront par ailleurs proposées en simultané, toujours par les membres de ce collectif, à la Conception (5e) et au Square Stalingrad (1er).

L’accès inconditionnel au dépistage et aux soins est plus que jamais la clé pour faire baisser le nombre de nouvelles contaminations

“La Ville de Marseille place la santé des Marseillaises et des Marseillais parmi ses priorités. L’accès inconditionnel et gratuit au dépistage et aux soins est plus que jamais la clé pour faire baisser le nombre de nouvelles contaminations. C’est pourquoi la Ville de Marseille est chaque jour aux côtés des associations afin de leur permettre de déployer une offre de prévention au plus près des besoins des Marseillaises et des Marseillais", affirme Michèle Rubirola.

En 2020, la pandémie de COVID-19 a monopolisé l'attention du monde entier. Cette crise sanitaire a fourni un nouvel exemple des liens étroits existant entre la santé et la réduction des inégalités ou encore les droits humains. 

Cette journée mondiale est le cadre de manifestations qui permettent de :

  • rappeler les messages de prévention et de sensibilisation pour ne pas relâcher la vigilance et continuer à se protéger ;
  • lancer un appel au don pour pouvoir poursuivre les recherches sur le vaccin et les traitements et venir en aide aux malades les plus précaires.

 

VIH-Sida : la réalité des chiffres sur l'épidémie

Les données mises à disposition par l'ONU (Organisation des Nations Unies) – si elles montrent des progrès d'une année sur l'autre – permettent, hélas, de prendre la mesure d'une épidémie toujours aussi présente et préoccupante et de comprendre que la mobilisation doit rester entière :

  • Environ 38 millions de personnes vivaient avec le VIH en 2020 à travers le monde.
  • Environ 1,7 million de nouvelles contaminations en 2020.
  • 680 000 personnes sont décédées de maladies liées au sida en 2019.
  • Environ 79,3 millions de personnes ont été infectées par le VIH depuis le début de l'épidémie dont 32,7 millions de personnes décédées de suite de maladies liées au sida (chiffres fin 2020).
  • Environ 6,1 millions de personnes dans le monde seraient séropositives sans le savoir.
  • 1 personne sur 3 se sachant contaminée n'a accès à aucun traitement. 
  • En France, plus de 6 000 nouvelles contaminations sont recensées chaque année et 24 000 personnes seraient séropositives sans le savoir (en 2018). 
  • Le nombre de sérologies VIH réalisées en 2019 est évalué à 6 169 millions. En revanche, en lien avec les périodes de confinement mises ne place en raison de la pandémie de Covid 19, on constate une chute du nombre de sérologies VIH qui laisse craindre un déficit global de dépistage en 2020. Notament chez les jeunes de 15 à 24 ans et chez les personnes de plus de 50 ans. (Une diminution du nombre de dépistages de près de 60% a été observée entre février et avril 2020)
  • 173.000 personnes vivent en France avec le VIH (estimation)
  • Actuellement, 19.5 millions de personnes dans le monde sont traitées par une trithérapie à vie. Cela nécessite une prise régulière de médicaments, afin de limiter la réplication du virus, mais ne permet pas d’éliminer le virus.
    En revanche, grâce aux traitements actuels, les personnes infectées par le VIH restent séropositives mais ne tombent pas malades du sida. 
  • Les 3 jours de mobilisation de sensibilisation et d’information du Sidaction de mars 2021 ont permis d’atteindre 4 479 159 de promesses de don et de mettre la lumière sur le VIH / sida. 
  • À ce jour, aucun vaccin n'a encore pu se révéler efficace et si les médicaments permettent aujourd’hui de stopper l’évolution du VIH, ils ne permettent pas une guérison complète.


Vos dons indispensables pour continuer le combat contre la maladie

La Journée mondiale de lutte contre le sida a lieu le 1er décembre tandis que le Sidaction se déroule, lui, au printemps. Les deux évènements sont distincts.
Cependant, le Sidaction reçoit vos dons tout au long de l'année pour sensibiliser le public, aider les chercheurs qui travaillent aussi bien sur le vaccin que les traitements, aider les personnes séropositives en précarité du fait de leur état de santé, mener des programmes pour traiter les malades dans les pays les plus pauvres.
Sur cette page, vous pouvez savoir en détail comment votre argent permet de faire avancer la lutte et faire un don si vous le souhaitez.

Vous pouvez aussi donner  par le biais de l'association AIDES qui mène des campagnes de sensibilisation du public sur les modes de transmission, édite des guides et des revues, distribue du matériel de prévention, organise des groupes de paroles et de soutien aux malades, se charge de l'accompagnement thérapeutique et juridique. L'association lutte également contre les discriminations, pour l'accès à la santé, au logement, à l'emploi, représentation des malades dans les instances de démocratie sanitaire et auprès des pouvoirs publics pour faire évoluer les lois.

 

Des plateformes ou numéros gratuits pour vous informer

  • Sida Info Service : anonyme et gratuit (depuis un fixe ou un mobile)ce service peut être joint par téléphone, au 0 800 840 800, par livechat, par e-mail ou via un forum de discussion dédié.
    Depuis 30 ans, Sida Info Service œuvre dans le domaine de la lutte contre le VIH, les IST, les hépatites et pour la prévention et la santé sexuelle ou encore la lutte contre les discriminations. 
    Sida Info Service est à votre écoute que vous soyez séronégatif-ve, séropositif-ve, malade ou proche d'une personne touchée, que vous n'ayez pas fait le test de dépistage ou que vous soyez en attente de résultats.
    Chaque appel est accueilli avec respect, sans jugement. Enfin, la confidentialité permet à chacun-e de s'exprimer librement.
  • Sida Info Droit 0 810 636 636 (0, 06 €/min + prix appel), anonyme et confidentiel. Lundi de 17h à 21h, vendredi de 9h30 à 13h30.
    Des avocats spécialistes répondent à toutes les questions juridiques et sociales ayant un lien direct avec le VIH/sida. Cet espace s'adresse à toutes les personnes touchées, à leurs proches et plus largement aux membres d'associations et aux professionnels du secteur sanitaire et social.

  • Plateforme Prévention Sida 

  • Plateforme sexualites-info-sante.fr

 

Comment se faire dépister ?

Si le préservatif reste le meilleur moyen de se protéger contre le sida et les maladies sexuellement transmissibles, le dépistage permet ensuite d'installer une relation de couple dans la durée en toute confiance.

Pour un dépistage anonyme (ou non anonyme selon le choix de la personne) et gratuit et sans prescription, on peut se rendre :

Dans tous ces centres, il n’y a rien à payer et aucune pièce d’identité à apporter. On peut y aller même si on n’est pas assuré par la Sécurité sociale.


Il est aussi possible de se faire dépister en laboratoire de ville mais le test est payant et non anonyme et soumis à prescription délivrée par votre médecin traitant ou un autre médecin généraliste ou spécialiste. Ce dépistage n’est pas anonyme, mais il est protégé par le secret médical.