Environnement Environnement

Mouvement de terrain

Un mouvement de terrain est un déplacement, plus ou moins brutal, du sol ou du sous-sol. Il peut être d'origine naturelle (érosion, pesanteur, séisme, etc.) ou anthropique (exploitation de matériaux, déboisement, terrassement, etc.).
Les mouvements lents entraînent une déformation progressive des terrains, pas toujours perceptible par l'homme. Ils regroupent les affaissements, les tassements, les glissements et le retrait-gonflement des argiles.
Les mouvements rapides se propagent de manière brutale et soudaine. Ils regroupent les effondrements, les chutes de pierres et de blocs, les éboulements et les coulées boueuses.

L'érosion des littoraux rocheux et sableux est due notamment à l'action des vagues et de l'élévation du niveau de la mer.

Le risque de mouvement de terrain affecte Marseille en plusieurs endroits et de différentes manières. Les talus naturels et les anciens front rocheux de carrière sont très fréquemment soumis à des chutes de blocs, éboulements voire glissements et coulées boueuses, du fait de leur configuration et de l'érosion naturelle. Les zones littorales sont sujettes à l'érosion côtière et à la montée inexorable du niveau de la mer. Les secteurs argileux et les zones de remblais sont exposés au phénomène de retraitgonflement, surtout en période sèche, et aux risques de tassement voire de glissement et de coulées boueuses lors de pluies intenses. Les anciennes mines de soufre et autres exploitations souterraines de gypse, nombreuses dans certains secteurs, peuvent être à l'origine de tassements voire d'effondrements en surface. Des phénomènes naturels de karstification et de dissolution des terrains gypseux peuvent aussi conduire à ce type de manifestations.

 

Mesures de gestion du risque

Des travaux de protection peuvent être réalisés face aux mouvements de terrain constatés (purge, ancrage des blocs, pose de couverture grillagée, drainage des glissements, traitement des talus instables).
Le Préfet a approuvé un plan de prévention des risques mouvement de terrain afin de réglementer l'urbanisation dans les secteurs concernés par les anciennes carrières souterraines de gypse : les Platrières de Fondacle, Aquo de Pont et les Caillols. Le PLUi a intégré les zones à fort risque d'effondrement, c'est-à-dire inconstructibles. Dans les zones constructibles, les autorisations de construction sont conditionnées par la réalisation d'études géotechniques et l'engagement de travaux destinés à réduire le risque.

Situer sur la carte le risque mouvement de terrain

 

Les bons réflexes

Pendant l'évènement

A l’intérieur

  • Se protéger la tête avec les bras
  • S’éloigner des fenêtres et s’abriter sous un meuble solide

A l’extérieur

  • Rentrer rapidement dans le bâtiment en dur le plus proche

Après l'évènement 

  • Fermer le gaz et l’électricité
  • Evacuer les bâtiments et ne pas y retourner
  • Ne pas prendre l’ascenceur
  • S’éloigner de la zone dangereuse et rejoindre le point de regroupement
  • Respecter les consignes des autorités

► Consignes de sécurité à respecter en cas d'éboulement:

  • S'abriter sous un meuble
  • Évacuer les bâtiments
  • Écouter la radio
  • Couper le gaz et l'electricité
  • S'éloigner du danger 

► Consignes de sécurité à respecter  en cas d'effondrement

  • Évacuer les bâtiments dès les pemiers signes
  • Ne pas utiliser l'ascenseur
  • S'éloigner de la zone dangereuse
  • Respecter les consignes des autorités

 

Focus retrait-gonflement des argiles

Les terrains argileux superficiels peuvent voir leur volume varier à la suite d'une modification de leur teneur en eau, en lien avec les conditions météorologiques.
Ils se « rétractent » lors des périodes de sécheresse (phénomène de « retrait ») et gonflent au retour des pluies lorsqu'ils sont de nouveau hydratés (phénomène de « gonflement »).
Ces variations sont lentes, mais elles peuvent atteindre une amplitude assez importante pour endommager les bâtiments localisés sur ces terrains.

La ville de Marseille est exposée sur la quasi totalité de son Processus - Mécanismes territoire à un niveau d'aléa retrait et gonflement des sols argileux moyen à fort, qui se traduit par des tassements différentiels susceptibles de fissurer les bâtiments. Ce risque ne génère pas d'inconstructibilité particulière mais des prescriptions constructives et environnementales sont précisées dans le Plan de Prévention des Risques (PPR) retrait-gonflement des argiles approuvé en juin 2012.

 

Mesures de gestion du risque

Le phénomène de retrait-gonflement des argiles engendre chaque année des dégâts considérables, dans certains cas, peuvent être indemnisés au titre du régime des catastrophes naturelles.. La grande majorité des sinistres concerne les maisons individuelles : fissurations en façade, décollements de bâtiments annexes accolés (garages, perrons, terrasses), distorsion des portes et fenêtres, dislocation des dallages et des cloisons, rupture de canalisations enterrées, etc.
Des règles simples de construction et d'aménagement permettent de réduire le phénomène de retrait-gonflement sur les sols argileux : fondations plus profondes et rigidification de la structure par chaînage des bâtiments ; maîtrise des rejets d'eau ; contrôle de la végétation (éviter de planter trop près des bâtiments, élaguer les arbres)…
Ces prescriptions sont définies dans la loi Elan de 2020 qui encadre les règles de construction sur les sols argileux.

 

Les bons réflexes

Avant l'évènement

  • S'informer des risques encourus
  • Réaliser une étude géotechnique du sol à la vente d'un terrain constructible ou au moment de la construction d'une maison
  • Mettre en oeuvre les mesures constructives prescrites par le PPR
  • Élaguer régulièrement les arbres
  • Eloigner les arbres des zones bâties

Après l'évènement

  • Déclarer le sinistre à l'assurance dans les plus brefs délais.

 

L'information préventive

L'information préventive est un pilier essentiel dans la mise en oeuvre effective de la politique de prévention des risques majeurs. Elle permet au travers de l'amélioration des connaissances l'adoption par les citoyens de comportements adaptés aux menaces. Cette information se fait au travers du Document d'Information Communal sur les Risques Majeurs (DICRIM), des campagnes d'information sur les risques naturels et technologiques et de l'information acquéreur locataire (IAL).

La Ville de Marseille est doté d'un système automatisé permettant de générer des appels afin de relayer des alertes ciblées géographiquement très rapidement auprès d'une population en cas d'évenement majeur survenant sur la commune (exemple inondations, tempêtes, accidents industriels, …).