Une Assemblée Citoyenne du Futur pour coconstruire l’avenir de Marseille avec les citoyens
Déterminée à faire de Marseille une ville plus juste, plus verte et plus démocratique, la municipalité a lancé son Assemblée Citoyenne du Futur (ACF), mercredi 15 mars 2023.
Nouvel espace inédit de réflexion, l'Assemblée Citoyenne du Futur doit permettre aux citoyennes et aux citoyens de formuler des propositions concrètes pour construire une ville pilote en termes de transition écologique et sociale.
Dans le cadre du lancement de cet outil unique de démocratie citoyenne, 111 Marseillaises et Marseillais, tirés au sort après avoir manifesté leur intérêt pour l’Assemblée Citoyenne du Futur, exercent leur rôle de citoyen du futur au sein de l’assemblée pendant un an non renouvelable.
Qu’est-ce que l’Assemblée Citoyenne du Futur ?
C’est un nouvel outil démocratique qui permet aux Marseillaises et Marseillais tirés au sort, de travailler sur des sujets à moyen et long terme et vise notamment de les impliquer davantage à l’action publique et politique.
Pour composer cette assemblée, 3 000 citoyens inscrits sur les listes électorales ont été tirés au sort dans un premier temps et ont reçu un courrier du maire. Ils ont eu alors le choix de manifester leur intérêt pour participer à cette assemblée.
Parmi les répondants, un nouveau tirage au sort sous contrôle d’huissier a eu lieu afin de sélectionner 71 personnes. Cette méthode a permis d’avoir un échantillon représentatif de la population en respectant la parité femmes-hommes, la représentativité des différentes tranches d’âge, d’arrondissements et de niveau d’études.
Des représentants de la population résidant à Marseille et non inscrite sur les listes électorales ont été également tirés au sort : 24 personnes ont été contactées à travers des associations de solidarité.
Enfin, de jeunes citoyens marseillais – 16 mineurs de 16 à 18 ans, principalement identifiés à travers des établissements d'enseignement – ont été désignés par tirage au sort parmi les lycéens de la ville qui ont accepté de participer.
Au total, 111 citoyennes et citoyens, tirés au sort, composent l’Assemblée Citoyenne du Futur. Ils sont nommés, chaque année, pour un an non renouvelable.
Comment fonctionne-t-elle ?
Les citoyens sont répartis en quatre groupes de travail de 25 à 30 personnes et se réunissent une journée par mois, le samedi, afin de travailler collectivement en plénière et en groupe sur des thématiques choisies par la Ville de Marseille et par l’assemblée elle-même.
La qualité de ses travaux est garantie par la présence de facilitateurs expérimentés et indépendants et par des présentations contradictoires d’experts et de scientifiques.
Quel est son rôle ?
L’Assemblée Citoyenne du Futur est chargée de formuler des avis, faire des propositions concrètes, émettre des voeux sur des sujets qui concernent le territoire marseillais, son fonctionnement, son espace public, son cadre de vie, etc.
Ces propositions seront transmises à la Ville de Marseille et examinées par les élus et services en charge des questions soulevées. Elles pourront éventuellement conduire à des propositions de délibérations au conseil municipal
Consultez les synthèses des séances de l'Assemblée Citoyenne de Futur
Les membres de l’Assemblée Citoyenne du Futur se sont retrouvés pour la deuxième séance de travail, ce samedi 17 juin au Centre d’Animation et de Loisirs des Martégales.
Au programme de cette journée
- Un rappel du rôle essentiel de l’Assemblée en tant qu’espace de dialogue avec les élu.es, de réflexions collectives et de réparation de la démocratie locale, par Sébastien Barles – adjoint au Maire à la Transition écologique- et Théo Challande Nevoret – adjoint au Maire à la Démocratie locale et la lutte contre les discriminations -, tous deux élus référents de l’ACF ;
- Un échange avec les élu.e.s référent.e.s des deux sujets dont l'ACF a été saisie par la Ville : "le tourisme durable" avec Laurent Lhardit et "la sobriété des usages et le partage de l’eau", avec Perrine Prigent ;
- Un temps de consolidation des savoirs, à partir des expériences de chacun.ess sur le thème de la fracture socio-territoriale à Marseille, dénominateur commun aux préoccupations des membres ;
- Enfin deux sujets d’auto-saisine ont été sélectionnés sur la liste des 9 sujets définis par l’Assemblée lors de la séance précédente.
Les sujets de travail sont désormais connus !
Cette séance avait pour objectif de sélectionner les deux sujets d’autosaisine traités par l’ACF sur ce premier mandat.
Parmi une liste de 9 sujets (voir la séance du 13 mai), les deux sujets finalement retenus sont :
- la démocratie participative, l’éducation civique et citoyenne ;
- la place de la nature en ville et l’autonomie alimentaire.
Ils ont fait l’objet de nombreux échanges et d’une priorisation par l’ensemble des membres présents à la session. Tous deux seront particulièrement explorés à l’aune des fractures socio-territoriales.
A partir de septembre, les membres travailleront en quatre groupes de travail pour formuler des projets, des propositions, des recommandations adressés aux élu.e.s et services de la Ville de Marseille, qui s’engagent à les étudier et les relayer le cas échéant aux institutions compétentes.
Pour autant, les membres tiennent à transmettre à la municipalité les sujets que l'ACF n'a pas pu retenir dans son plan de travail afin de l'alerter de ses préoccupations.
Des échanges sur les fractures sociogéographiques
A la demande des membres, un temps d’éclairage sur les inégalités du territoire marseillais était prévu au programme. Ils et elles ont pu partager des expériences personnelles, mettre en commun des connaissances permettant de dresser un tableau de la fracture sociogéographique à Marseille.
De ces échanges, les membres ont identifié plusieurs leviers à actionner pour réduire les fractures, parmi eux :
- le développement du réseau de transports pour connecter les quartiers entre eux et permettre la mobilité de tou.te.s ;
- l’amélioration de l’accès à l’éducation et l’insertion professionnelle ;
- un changement dans l’image donnée des quartiers nord pour mettre davantage en avant les bonnes initiatives.
Des discussions sur la méthode de travail à venir
Les membres ont souligné la transversalité des sujets de travail, qui sont interdépendants et nécessiteront des mises en commun voire des réflexions partagées.
Ils et elles ont également insisté sur l’importance de valider collectivement les décisions, les orientations de chaque groupe de travail, lors des temps en plénière.
Soucieux de s’investir pour faire de Marseille une ville plus verte, plus juste et plus démocratique, les membres souhaitent aussi pouvoir continuer leur formation et leur réflexion entre chacune des sessions.
Place désormais à la période estivale, à l’inscription définitive aux groupes de travail et à la poursuite des réflexions sur les 4 sujets de l’ACF.