Mairie Mairie

Une Assemblée Citoyenne du Futur pour coconstruire l’avenir de Marseille avec les citoyens

 

Déterminée à faire de Marseille une ville plus juste, plus verte et plus démocratique, la municipalité a lancé son Assemblée Citoyenne du Futur (ACF), mercredi 15 mars 2023.

Nouvel espace inédit de réflexion, l'Assemblée Citoyenne du Futur doit permettre aux citoyennes et aux citoyens de formuler des propositions concrètes pour construire une ville pilote en termes de transition écologique et sociale.

Dans le cadre du lancement de cet outil unique de démocratie citoyenne, 111 Marseillaises et Marseillais, tirés au sort après avoir manifesté leur intérêt pour l’Assemblée Citoyenne du Futur, exercent leur rôle de citoyen du futur au sein de l’assemblée pendant un an non renouvelable.

 

Qu’est-ce que l’Assemblée Citoyenne du Futur ?

C’est un nouvel outil démocratique qui permet aux Marseillaises et Marseillais tirés au sort, de travailler sur des sujets à moyen et long terme et vise notamment de les impliquer davantage à l’action publique et politique.

Pour composer cette assemblée, 3 000 citoyens inscrits sur les listes électorales ont été tirés au sort dans un premier temps et ont reçu un courrier du maire. Ils ont eu alors le choix de manifester leur intérêt pour participer à cette assemblée. 

Parmi les répondants, un nouveau tirage au sort sous contrôle d’huissier a eu lieu afin de sélectionner 71 personnes. Cette méthode a permis d’avoir un échantillon représentatif de la population en respectant la parité femmes-hommes, la représentativité des différentes tranches d’âge, d’arrondissements et de niveau d’études.

Des représentants de la population résidant à Marseille et non inscrite sur les listes électorales ont été également tirés au sort : 24 personnes ont été contactées à travers des associations de solidarité.

Enfin, de jeunes citoyens marseillais – 16 mineurs de 16 à 18 ans, principalement identifiés à travers des établissements d'enseignement –  ont été désignés par tirage au sort parmi les lycéens de la ville qui ont accepté de participer.

Au total, 111 citoyennes et citoyens, tirés au sort, composent l’Assemblée Citoyenne du Futur. Ils sont nommés, chaque année, pour un an non renouvelable.
 

Comment fonctionne-t-elle ?

Les citoyens sont répartis en quatre groupes de travail de 25 à 30 personnes et se réunissent une journée par mois, le samedi, afin de travailler collectivement en plénière et en groupe sur des thématiques choisies par la Ville de Marseille et par l’assemblée elle-même.

La qualité de ses travaux est garantie par la présence de facilitateurs expérimentés et indépendants et par des présentations contradictoires d’experts et de scientifiques. 
 

Quel est son rôle ?

L’Assemblée Citoyenne du Futur est chargée de formuler des avis, faire des propositions concrètes, émettre des voeux sur des sujets qui concernent le territoire marseillais, son fonctionnement, son espace public, son cadre de vie, etc.

Ces propositions seront transmises à la Ville de Marseille et examinées par les élus et services en charge des questions soulevées. Elles pourront éventuellement conduire à des propositions de délibérations au conseil municipal

 

Consultez les synthèses des séances de l'Assemblée Citoyenne de Futur

Les membres de l’Assemblée Citoyenne du Futur se sont retrouvés pour leur première séance de travail samedi 13 mai à l’Hôtel de Ville.
 

Au programme de cette journée

  • Une intervention de Joël Guiot, paléoclimatologue et co-président du Grec Sud, pour présenter les origines et les conséquences du changement climatique.
     
  • Une présentation de la saisine "Tourisme et loisirs durables" par Mathilde Dedieu, Directrice du développement économique et de l’emploi de la Ville de Marseille.
    Puis, un éclairage d’Emeline Hatt, Maîtresse de conférences à l’Université Aix-Marseille, sur les notions de tourisme et de durabilité.
     
  • Une présentation de la saisine "Sobriété et partage des usages de l’eau" par Muriel Andrieu-Semmel, Directrice de la transition écologique et des environnements de vie de la Ville de Marseille.
    Puis, un éclairage par Nicolas Roche, membre du GREC Sud spécialisé sur la question de l’eau à l’heure du changement climatique.
     
  • Un atelier dédié à la définition des thèmes d’autosaisines.

 

Des premiers échanges sur les saisines de la Ville

Première séance de découverte des sujets de saisines définies par la Ville de Marseille, ce samedi a été l’occasion de présenter aux membres de l’ACF les questions auxquelles ils allaient travailler.

Des premières pistes de réflexion ont émergé :

  • Comment rendre le tourisme et les loisirs plus durables et accessibles à tou.te.s ?
    Les membres souhaitent approfondir les tensions autour de l’accès au logement, le manque de transports, la surfréquentation de certains espaces naturels ou encore la valorisation d’offre culturelle et d’activités en dehors du centre-ville et des Calanques.
  • Dans un contexte de changement climatique qui va accroître les tensions sur les usages de l’eau, comment réduire la consommation et mieux partager la ressource ?
    Des pistes de réflexion ont été évoquées : lien à la végétalisation de la ville, capacités de stockage des eaux de pluie et leur réutilisation, l’exploitation de nouvelles sources, l’accès à l’eau pour toutes et tous.                 

 

Les sujets d’autosaisines : une liste de 9 sujets définie par les membres

Les membres de l’ACF peuvent choisir deux autres sujets définis par l’Assemblée elle-même (les autosaisines). Pour ce faire, ils ont choisi de faire des inégalités et de la fracture socio-géographique à Marseille l’enjeu majeur de leur réflexion.

Ils ont alors défini une liste de 9 sujets permettant d’agir pour la réduction des fractures  :

  • Place de la nature en ville 
  • sécurité des femmes dans l’espace public 
  • Inégalités dans le 3e arrondissement 
  • Transports
  • Autonomie alimentaire
  • Politiques publiques au service des étudiant.es
  • Logement et habitat
  • Accès aux services publics
  • Démocratie participative, éducation civique et citoyenne

Des membres se sont porté(e)s volontaires pour approfondir ces sujets afin de les soumettre au vote de l’ACF à la prochaine séance !

-------------------------------------------------

Les membres de l’Assemblée Citoyenne du Futur se sont retrouvés pour la deuxième séance de travail, ce samedi 17 juin au Centre d’Animation et de Loisirs des Martégales.
 

Au programme de cette journée 

  • Un rappel du rôle essentiel de l’assemblée en tant qu’espace de dialogue avec les élu(e)s, de réflexions collectives et de réparation de la démocratie locale, par Sébastien Barles – adjoint au Maire à la Transition écologique- et Théo Challande Nevoret – adjoint au Maire à la Démocratie locale et la lutte contre les discriminations -, tous deux élus référents de l’ACF.
     
  • Un échange avec les élu(e)s référent(e)s des deux sujets dont l'ACF a été saisie par la Ville :
    → Le tourisme durable avec Laurent Lhardit ;
    → La sobriété des usages et le partage de l’eau, avec Perrine Prigent.
     
  • Un temps de consolidation des savoirs, à partir des expériences de chacun et chacune sur le thème de la fracture socio-territoriale à Marseille, dénominateur commun aux préoccupations des membres ;
     
  • Enfin deux sujets d’auto-saisine ont été sélectionnés sur la liste des 9 sujets définis par l’Assemblée lors de la séance précédente.

 

Les sujets de travail sont désormais connus !

Cette séance avait pour objectif de sélectionner les deux sujets d’autosaisine traités par l’ACF sur ce premier mandat.

Parmi une liste de 9 sujets (voir la séance du 13 mai), les deux sujets finalement retenus sont :

  • la démocratie participative, l’éducation civique et citoyenne ;
  • la place de la nature en ville et l’autonomie alimentaire.

Ils ont fait l’objet de nombreux échanges et d’une priorisation par l’ensemble des membres présents à la session. Tous deux seront particulièrement explorés à l’aune des fractures socio-territoriales.

A partir de septembre, les membres travailleront en quatre groupes de travail pour formuler des projets, des propositions, des recommandations adressés aux élu(e)s et services de la Ville de Marseille, qui s’engagent à les étudier et les relayer le cas échéant aux institutions compétentes.

Pour autant, les membres tiennent à transmettre à la municipalité les sujets que l'ACF n'a pas pu retenir dans son plan de travail afin de l'alerter de ses préoccupations.
 

Des échanges sur les fractures sociogéographiques

A la demande des membres, un temps d’éclairage sur les inégalités du territoire marseillais était prévu au programme. Ils et elles ont pu partager des expériences personnelles, mettre en commun des connaissances permettant de dresser un tableau de la fracture sociogéographique à Marseille.

De ces échanges, les membres ont identifié plusieurs leviers à actionner pour réduire les fractures, parmi eux :

  • le développement du réseau de transports pour connecter les quartiers entre eux et permettre la mobilité de toutes et tous ;
  • l’amélioration de l’accès à l’éducation et l’insertion professionnelle ;
  • un changement dans l’image donnée des quartiers nord pour mettre davantage en avant les bonnes initiatives.

 

Des discussions sur la méthode de travail à venir

Les membres ont souligné la transversalité des sujets de travail, qui sont interdépendants et nécessiteront des mises en commun voire des réflexions partagées.
Ils et elles ont également insisté sur l’importance de valider collectivement les décisions, les orientations de chaque groupe de travail, lors des temps en plénière.

Soucieux de s’investir pour faire de Marseille une ville plus verte, plus juste et plus démocratique, les membres souhaitent aussi pouvoir continuer leur formation et leur réflexion entre chacune des sessions.

Place désormais à la période estivale, à l’inscription définitive aux groupes de travail et à la poursuite des réflexions sur les 4 sujets de l’ACF.

-------------------------------------------------

Les membres de l’Assemblée Citoyenne du Futur se sont retrouvés pour la troisième séance de travail, ce samedi 16 septembre à l’Université Aix-Marseille de Saint-Charles.
 

Au programme de cette journée 

  • Le démarrage des travaux en groupes thématiques : pour la première fois les membres se sont repartis dans leurs 4 groupes de travail.
     
  • La définition de la problématique et du programme de travail pour les groupes :
    → Sobriété et partage des usages de l’eau ;
    → Place de la nature en ville et autonomie alimentaire ;
    → Démocratie participative, Education civique et citoyenne.

     
  • La réalisation d’un diagnostic partagé pour le groupe "Tourisme et loisirs durables" et une intervention inspirante sur les activités en période de fortes chaleurs par l’Agence des Villes et Territoires Méditerranéens Durables (AVITEM) .
     
  • L’adoption d’un rapport sur l’importance des fractures socio-géographiques et la prise en compte des sept sujets non retenus par l’Assemblée.

 

"Tourisme et loisirs durables" : le diagnostic de l’ACF

Le diagnostic réalisé par le groupe les a conduits à identifier des constats forts, en matière d’accessibilité de l’offre de loisirs, de nuisances, de diversification des offres d’hébergement et de transports sur le territoire :

  • une concentration importante des offres dans le centre-ville alors que d’autres sites sont peu connus et peu valorisés ;
  • des transports en commun qui ne desservent pas équitablement tous les quartiers ;
  • des nuisances en matière d’embouteillages, de pollutions et d’accès au logement importantes ;
  • des offres de logements de plus en plus chères, pas toujours accessibles à tous les portefeuilles ;
  • une offre de loisirs foisonnante mais parfois peu connue des Marseillais et Marseillaises.

Ces constats viendront compléter le diagnostic du Schéma de Développement du Tourisme durable. 

 

Les messages clés des autres groupes de travail

La séance a permis aux autres groupes de préciser leur sujet et leur programme pour les prochaines séances. Voici ce qui est ressorti de chacun des groupes :

  • Sobriété et partage des usages de l’eau
    Le groupe de travail a identifié 4 piliers pour traiter cette question →  La restauration des écosystèmes, la réduction des usages, la réduction des pertes et la réutilisation des eaux.
    Lors de la prochaine séance, ils étudieront un état des lieux de la ressource en eau et des consommations actuelles.
     
  • Démocratie participative, éducation civique et citoyenne 
    Le groupe a décidé de répondre à la question suivante → Quels sont les freins à la participation des habitants à la vie de la société ? Comment les dépasser et favoriser la légitimité à participer, notamment grâce à l’éducation civique et citoyenne ?
    Pour se faire, ils commenceront par identifier les différents freins à la participation de toutes et tous.
     
  • Place de la nature en ville et autonomie alimentaire
    Le groupe a décidé de répondre à la question suivante → Quelles actions entreprendre et planifier pour faire de Marseille une ville-nature, source de santé et de bien être pour toutes et tous dans le contexte de l’anthropocène ?
    Pour la prochaine séance, le groupe souhaite avoir un état des lieux des ressources naturelles et des enjeux écologiques à Marseille.

 

La gouvernance de l’ACF se structure

Cette séance a aussi été l’occasion pour l’Assemblée de définir, par tirage au sort, 2 membres qui seront associé(e)s aux comités de pilotage.

D’autre part, chaque groupe thématique a identifié un(e) référent(e), qui travaillera avec l’équipe d’animation à la préparation des séances.

-------------------------------------------------

Les membres de l’Assemblée Citoyenne du Futur se sont retrouvé.es pour la quatrième séance de travail, ce samedi 14 octobre à l’Université Aix-Marseille de Saint-Charles. 
La séance était dédiée à la poursuite des travaux en groupes : les membres ont pu rencontrer des intervenant.es sur leur thématique et formuler leurs premières préconisations. 

 

Au programme de cette journée 

  • Poursuite des travaux en groupe
  • Rencontres d’expert.es pour enrichir les connaissances des membres 
    - Sobriété et partage des usages de l’eau : Eric Brenner de l’EPAGE HuCa
    - Tourisme et loisirs durables : Prosper Wanner des Oiseaux de Passage 
    - Démocratie participative, éducation civique et citoyenne : Vincent Lillo et Sophie Lorimier de la Ligue de l’Enseignement 
  • Restitution en plénière 

Les messages clés des groupes de travail 

Sobriété et partage des usages de l’eau 
Le groupe a poursuivi son diagnostic et a affiné son positionnement concernant les usages de l’eau futurs :

  • Ne pas envisager l’exploitation de nouvelles sources d’approvisionnement en eau pour des raisons de sobriété énergétique, viser une sobriété des usages de l’eau. 
  • Responsabiliser les usager.ères en prenant en compte le risque de conflits lié à la demande de sobriété
  • Développer des solutions qui maximisent l’infiltration de l’eau dans les sols (à traiter avec le groupe Ville-Nature)

 

Démocratie participative, Education civique et citoyenne 

Suite à l’intervention, le groupe a travaillé à l’identification de constats et premières pistes de réflexion : 

  • Les freins à la participation ne sont pas uniquement inhérents aux citoyen et citoyennes ; les organismes (associatifs ou autres) et les institutions ont un rôle important à jouer, notamment en assurant les bonnes conditions de cette participation. 
  • Il faut aussi répondre aux difficultés des acteurs du territoire à mener des actions collectives efficaces.
  • Il existe une défiance des citoyen.nes/ habitant.es vis-à-vis de la politique au sens large, un défaut de légitimité à agir. L’information, la formation et la sensibilisation sont des leviers à activer. 

 

Ville-Nature 

Au cours de la séance le groupe a réalisé une analyse de cartes (de l’AGAM) sur la nature à Marseille ainsi qu’une observation de la nature en ville autour de l’AMU et dans le Parc de la Porte d’Aix. Plusieurs sujets sont ressortis de cette séance : 

  •  L’observation a fait naître les constats suivants : des arbres « chétifs », une nature « grillagée » et des sols « imperméabilisés ». 
  • Les cartes étudiées ont été jugées insuffisantes pour établir un diagnostic de la nature en ville à Marseille : quels sont les espaces en friche disponibles ? seulement 1/3 de la nature est publique, où sont les 2/3 restants ? à qui appartient le foncier (Métropole, Ville, privé…) ? 
  •  Face à ces constats le groupe a décidé de créer un questionnaire à diffuser auprès d’acteurs du territoire pour étudier les leviers et freins au développement de la nature en ville. 

 

Tourisme et loisirs durables 

La séance a permis au groupe de finaliser son diagnostic et l’identification des enjeux prioritaires à traiter : 

  • Diminuer les nuisances sociales (hausse du prix des logements, privatisation des espaces…) et environnementales (pollution de l’air, déchets, émissions de CO2…) dues au tourisme ;
  • Augmenter l’accessibilité et diversifier l’offre d’hébergement et de logements ;
  • Augmenter l’accessibilité de l’offre de loisirs (financier, accès à l’information, accès physique) ;
  • Développer et diversifier l’offre de transports sur le territoire.

Par ailleurs, le groupe a décidé d’élargir la notion de « touristes » en s’intéressant à l’ensemble des personnes de passage sur le territoire marseillais.  

 

La vie de l’assemblée 

Dans chaque groupe et en plénière, les membres ont échangé sur le fonctionnement de l’assemblée : comment prendre des décisions collectives ? comment favoriser la transversalité entre les groupes de travail ? comment s’assurer de la participation de tou.te.s ? comment garantir la continuité d’une séance à l’autre ? 
Plusieurs méthodes sont testées pour répondre à ces questions et se préciseront au cours des séances !

-------------------------------------------------

Les membres de l’Assemblée Citoyenne du Futur se sont retrouvé.es pour la cinquième séance de travail, ce samedi 18 novembre à l’Hôtel de Ville. 
La séance était dédiée à la poursuite des travaux en groupes : les membres ont pu rencontrer des intervenant.es sur leur thématique afin de définir et approfondir leurs premières préconisations. 

Les messages clés des groupes de travail 


Sobriété et partage des usages de l’eau 

Pour cette séance, le groupe a rencontré Bernard MOUNIER, Président de l’association Eau Bien Commun PACA. Les échanges ont principalement porté sur les questions de gouvernance et de gestion de l’eau. 
L’après-midi, les membres ont pris connaissance d’initiatives réalisées par d’autres villes pour réduire les consommations d’eau (Angers, Vincennes et Nice). Le temps de travail a permis de définir et approfondir les axes de réflexion suivants : 

  • Restaurer et préserver les écosystèmes (à traiter avec le groupe Ville-nature) ;
  • Réduire les pertes et les fuites ;
  •  Réduire les consommations d’eau potable ;
  •  Réutiliser les eaux (de pluie et usées) ;
  • Développer une démocratie de l’eau ;
  • Garantir l’accès à l’eau potable à tou.te.s ;
  •  Approfondir les connaissances sur la ressource en eau du territoire (rivières souterraines…)

Des actions concrètes ont d’ores et déjà été discutées et seront approfondies par la suite.

 

Démocratie participative, Education civique et citoyenne 

Au cours de la séance, Louise GUILLOT et Jean-Charles LARDIC (Ville de Marseille) ont présenté une cartographie des dispositifs de participation citoyenne marseillais. L’après-midi, le groupe a échangé avec Florian GROSSET de l’association Destination Familles qui a accompagné ne consultation citoyenne sur le devenir du haut de la rue d’Aubagne. 
Les interventions ont permis au groupe d’identifier 6 axes de propositions permettant de répondre à leur problématique : 

  • Améliorer la remontée de la parole des habitant.es, mieux la traiter et y répondre ;
  • Partir du besoin des habitant.es pour imaginer une nouvelle forme de participation citoyenne ;
  • Améliorer certaines instances et actions de la Ville en matière de participation des habitant.es ; 
  • Améliorer les actions d’éducation civique et citoyenne, la formation à la citoyenneté et la sensibilisation ;
  • Contourner les freins individuels à la participation ; 
  • Améliorer le fonctionnement des structures et acteurs associatifs du territoire.

Ces axes seront détaillés lors des prochaines séances de travail.


Ville-Nature 

Les membres ont échangé avec plusieurs intervenant.e.s au cours de la séance : 

  • Damien ROUQUIER (AGAM) pour approfondir la notion de « nature en ville » et déconstruire les idées reçues ;
  • Carl PFANNER, ANAIS RICOUT et Sami SALEH (Le Talus) qui ont présenté la ferme urbaine du Talus ainsi que les freins et leviers au développement de ce type de projet.  
  • Aïcha SIF, adjointe au Maire à l’agriculture urbaine et à l’alimentation durable pour partager les actions de la ville sur le sujet. 

A l’issue des interventions, le groupe a échangé sur plusieurs pistes d’actions qui seront approfondies par la suite : 

  • Préserver le foncier pour développer des espaces de nature et d’agriculture ;
  •  Soutenir les initiatives citoyennes de renaturation ;
  • Favoriser l’implantation de projets dans les quartiers avec le moins de nature ;
  • Connecter les espaces de nature en eux (ceintures vertes) ;
  • Agir sur la dépollution des sols ;
  • Favoriser les modalités de chantiers participatifs pour impliquer les citoyen.nes volontaires dans l’entretien des espaces de nature.

 

Tourisme et loisirs durables 

A cette séance, les membres du groupe ont présenté leur diagnostic à Laurent LHARDIT, adjoint au maire à l’emploi, à l’économie et au tourisme durable. A la suite de la présentation ce dernier a pu réagir aux travaux du groupe et présenté les orientations de la Ville en matière de développement du tourisme durable. Les éléments suivants sont ressortis des échanges : 

  • Sur plusieurs sujets (diversification de l’offre de logements, développement des mobilités douces sur le territoire, accessibilité de l’offre de loisirs pour les Marseillais.es) le groupe a constaté une convergence avec les orientations prises par la Ville.  
  • D’autres sujets font l’objet de débat telle que la désaisonnalisation de l’offre touristique qui est une fausse bonne idée pour certains membres du groupe. 
  • Le groupe souhaite échanger de nouveau avec la Ville notamment pour travailler des propositions concrètes. 

L’après-midi, le groupe a échangé avec Estelle LEBRIS, responsable de l’Observatoire et du développement durable à l’OTLC. L’intervention a donné à voir quelques chiffres sur le tourisme à Marseille et des exemples de mesures pour améliorer la durabilité de l’offre touristique (labels…) 

 

La vie de l’assemblée 

A l’occasion de la 5e séance, les membres ont reçu le courrier de réponse du Maire de Marseille à leur rapport voté le 16 septembre. 
Pour les futures séances, l’assemblée a émis plusieurs souhaits : 

  • Favoriser la transversalité entre les groupes de travail : entre les groupes « Ville-Nature » et « Eau » au sujet de l’aménagement de la ville et la désimperméabilisation des sols ainsi que « Démocratie » et « Eau » sur la gouvernance de l’eau. 
  • Avoir un débat en plénière sur le modèle de gestion de l’eau : régie publique/ délégation de service publique. 

-------------------------------------------------

Les membres de l’Assemblée Citoyenne du Futur se sont retrouvé.es pour la sixième séance de travail, ce samedi 16 décembre à l’Université Saint-Charles.  
Cette séance était de nouveau dédiée aux travaux de groupe, notamment pour faire émerger et approfondir les propositions de chacun des groupes. 

Les messages clés des groupes de travail 


Sobriété et partage des usages de l’eau 

Pour cette séance, le groupe a rencontré Christophe DEMARQUE, chercheur à l’Université Aix-Marseille spécialisé sur les biais cognitifs qui a partagé une méthodologie permettant d’identifier la pertinence d’une mesure. Il s’agit de répondre à 4 questions :  

  • L’objectif est-il clairement spécifié ? Est-il mesurable ? 
  • La mesure est-elle ressentie comme légitime et équitable ? 
  • La mesure présente-t-elle des co-bénéfices ? 
  • La mesure est-elle accompagnée d’un retour d’information précis permettant d’évaluer la progression par rapport à l’objectif ? 

Le groupe a utilisé cette méthode pour analyser une de leur proposition « installer des compteurs d’eau individuels ». 
L’après-midi, le groupe a échangé avec Bruno PATERNOT, conseiller de Montpellier-Métropole, sur la mise en place de la tarification progressive de l’eau. Un temps de débat entre les membres du groupe a permis d’identifier les conditions nécessaires pour faire de la tarification progressive un outil de réduction des consommations. 


Démocratie participative, Education civique et citoyenne 

La séance avait pour objectif d’approfondir les 6 axes de réflexion ayant émergé à la séance passée. Un temps de travail en petits groupes le matin a permis d’identifier des actions précises. 
L’après-midi, le groupe a échangé sur les finalités de leur travail. Les membres souhaitent produire : 

  • Un ensemble de constats et de propositions associées ; 
  • Une demande d’engagement auprès de la Ville à porter ces propositions et les réaliser ; 
  • Des propositions concrètes telle que l’organisation d’un événement ou la rédaction d’un cahier des charges pour une nouvelle plateforme participative. 

 

Ville-Nature 

Le groupe a rencontré de Nassera BENMARNIA, adjointe au Maire aux parcs et jardins et au retour de la nature en ville. Les échanges ont permis de partager les actions de la ville et d’identifier les freins au développement de la ville-nature. Plusieurs sujets ont été abordés tels que : 

  • Le partage de compétences entre la Ville et la Métropole ;
  • Le fonctionnement et la restructuration du service anciennement « Parcs et jardins » ;
  • Les enjeux autour de la réduction des usages de l’eau et les arrêtés sécheresse 
  • L’implication des citoyen.nes dans les chantiers de nature en ville 
  • L’utilisation des friches, le développement des jardins collectifs…

Au-delà de l’intervention, le groupe a pu lister un certain nombre de constats autour des enjeux identifiés à la séance passée et apporter des propositions d’actions, quelques exemples ci-dessous : 

  • Sanctuariser un pourcentage du foncier disponible et le réserver au développement de nature/ agriculture ;
  • Accroitre la formation des jardiniers sur les impacts du changement climatique ; 
  • Soutenir les initiatives citoyennes d’appropriation d’espaces à destination de renaturation ;
  • Intégrer les citoyen.nes dans l’entretien et la gestion des espaces publics de nature…

 

Tourisme et loisirs durables 

Au cours de la séance, le groupe a approfondi les propositions pour diminuer les nuisances des activités touristiques sur le cadre de vie et l’environnement en s’inspirant d’initiatives réalisées par d’autres collectivités. 
Plusieurs sujets ont fait l’objet d’échanges approfondis telle que la compatibilité du transport aérien et des croisières avec un tourisme durable ; ou encore la pertinence de systématiser les réservations pour accéder aux espaces naturels. 
La fin d’après-midi était dédiée à un temps de débat sur la désaisonnalisation de l’offre de tourisme et l’augmentation du nombre de touristes à Marseille. Les échanges ont mis à jour deux visions au sein du groupe :

  • Pour certain.e.s, l’augmentation du nombre de touristes à Marseille est compatible avec un tourisme durable car la superficie de Marseille est suffisamment grande pour accueillir davantage de personnes. De plus, les nouvelles technologies permettront de développer un tourisme à faible empreinte environnementale (aviation sans émission de CO2…)
  • Pour d’autres, la seule solution viable et certaine est de réduire les déplacements et les consommations. La décarbonation de l’aviation (par exemple) est un pari sur l’avenir qui semble inadapté face aux enjeux climatiques. Par ailleurs, si le nombre de touristes actuel (soit 5 millions) génère des nuisances sociales et environnementales, son augmentation entrainera surement une hausse de ces nuisances.

 

La vie de l’Assemblée 

L’ouverture en plénière a permis d’aborder plusieurs sujets : 

  • La satisfaction du groupe au courrier de réponse de Monsieur le Maire 
  • Un rappel de la raison d’être de l’ACF et du calendrier des séances à venir : 
    - Rédaction des avis et travail de propositions en décembre et janvier
    - Echanges avec les services de la Ville pour préciser le avis en février 
    - Débats en plénière et validation collective des avis finaux en mars et avril 
  • Restitution des travaux en juin 
  • Un témoignage d’un membre ayant participé aux Ateliers du Tourisme durable organisés par la Ville 
  • La proposition par le groupe « Démocratie participative, Education civique et citoyenne » d’un groupe de travail transversal en vue de rédiger un règlement de fonctionnement de l’ACF (modes de décisions, engagements mutuels…)

-------------------------------------------------

Les membres de l’Assemblée Citoyenne du Futur se sont retrouvé.es pour la septième séance de travail, ce samedi 20 janvier à l’Hôtel de Ville.
Cette séance était de nouveau dédiée aux travaux de groupe. Chaque groupe a commencé à structurer un avis composé de constats, d’objectifs et de propositions issus de l’ensemble des auditions et échanges eus depuis le démarrage de l’ACF.

Les messages clés des groupes de travail 

Sobriété et partage des usages de l’eau 

La matinée était consacrée à un travail commun avec le groupe « Ville-nature ». Pour les membres il est essentiel de penser ensemble l’eau et la nature pour les raisons suivantes : 

  • L’eau est nécessaire pour l’agriculture, la renaturation, la végétalisation : sans eau, il n’y a pas de nature. L’eau utilisée par la végétation doit être prise en compte dans les « usages de l’eau » ;
  • L’eau fait partie de la nature, c’est un aspect de la Ville-nature (qui ne se réduit pas à la végétalisation) ;
  • Il y a un enjeu commun de désimperméabilisation des sols pour recréer le cycle de l’eau et améliorer l’usage de la ressource. De même, la re-végétalisation permet d’absorber les eaux de pluie et de réduire le risque inondations ; 
  • L’eau et la nature sont sources de fraicheur dans les villes (des moyens pour lutter contre les ilots de chaleur) – ils doivent être accessibles.  

L’après-midi, le groupe a rencontré Marie-France Barbier, Directrice générale de la Société des Eaux de Marseille (SEM) en charge de la distribution de l’eau potable sur la Métropole. Cette audition a permis d’aborder plusieurs sujets : 

  • Les avantages et les inconvénients de la délégation de service public ;
  • Les modalités du contrat entre la SEM et la Métropole, le périmètre d’intervention de la SEM ;
  • Le mode de fixation du prix de l’eau ;
  • Les modalités d’intervention en cas de fuite sur le réseau ;
  • La qualité de l’eau.

Le groupe a été particulièrement interpellé par le mode de rémunération de la SEM basé sur les volumes d’eau consommés. Pour le groupe, ce modèle est inadapté aux enjeux de sobriété. 


Démocratie participative, Education civique et citoyenne 

Cette séance était essentiellement dédiée à des auditions. 

  • Le groupe a d’abord échangé avec Anna Sinsoilliez -ancienne membre de MadMars et bénévole chez Marseille Mérite- qui a partagé son regard sur l’expérience des municipales de 2020 et sur les actions menées autour de la lutte contre l’abstention et la non-inscription sur les listes électorales. 
  • Olivia Fortin est ensuite intervenue en tant que membre historique de Madmars et Maire des 6e et 8e arrondissements. En tant que Maire, elle a témoigné de la volonté de mettre en place des espaces de travail et de concertation tel que le Laboratoire Citoyen, un espace de rencontre et de travail conjoint à la transformation des quartiers.
  • Enfin, Marie Batoux était invitée pour répondre aux questions du groupe sur la vision et les actions mises en place à l’échelle de la ville en matière d’éducation populaire. Il a été précisé que l’éducation populaire était entendue comme un ensemble d’outils d’apprentissage tout au long de sa vie, une manière de construire des voies d’émancipation individuelle dans un cadre collectif.
  • Au fils de ces auditions, le groupe a particulièrement été marqué par la nécessité d’assurer un lien permanent et de qualité entre citoyen.ne.s et élu.e.s.

 

Ville-nature 

Après avoir échangé avec le groupe « Sobriété et partage des usages de l’eau », le groupe a travaillé une première ébauche de son avis, structuré autour de quatre axes : 

  • La préservation du foncier à destination d’espaces de nature ou d’agriculture ;
  • La formation des élu.e.s et agent.e.s au concept de ville-nature et aux conséquences du changement climatique ; 
  • L’implication des citoyen.ne.s, collectifs et associations dans le développement et la préservation de la ville-nature ;
  • L’accessibilité de la nature pour toutes et tous.

 

Tourisme et loisirs durables 

Pour cette séance, le groupe s’est focalisé sur l’enjeu d’accessibilité de l’offre de loisirs. Cet enjeu s’est articulé autour de plusieurs questionnements : 

  • Comment favoriser l’accessibilité financière de l’offre de loisirs ? 
  • Comment faciliter l’accès à l’information sur l’offre existante ?
  • Comment favoriser la répartition de l’offre sur l’ensemble du territoire ? 
  • Comment garantir l’accessibilité aux personnes à mobilité réduite ? 

Au cours de la journée, plusieurs sujets ont fait l’objet de débat : comment garantir un accès aux loisirs aux Marseillais.e.s même en période de forte affluence touristique ? Les systèmes de réservation sont-ils à généraliser ? Faut-il changer les modalités d’information pour favoriser le contact direct avec les habitant.e.s ? L’organisation de grands événements bénéficie-t-elle réellement aux habitant.e.s ? 
Le groupe a également travaillé sur un « city pass » destiné aux Marseillais.e.s, leurs propositions seront rapidement remises à l’OTLC.


La vie de l’Assemblée 

Au-delà des travaux de groupe, cette séance a été l’occasion : 

  • De tirer au sort les deux nouveaux référent.e.s pour le comité de pilotage ; 
  • De former un groupe de travail chargé de réfléchir à un règlement de fonctionnement pour la deuxième année de l’ACF ; 
  • D’échanger avec Benoit Baubry, Claire Morcant de la Convention Citoyenne pour le Climat et Antonin De Bernard de la Convention Citoyenne sur la Fin de Vie qui sont intervenus pour partager leur expérience. Plusieurs sujets ont occupé les discussions : l’expérience transformatrice de ce type d’expérience, la gestion des dissensus dans le groupe, les modalités de prise de décision, l’engagement post-convention ou encore la sollicitation de la presse.

-------------------------------------------------

Les membres de l’Assemblée Citoyenne du Futur se sont retrouvé.es pour la huitième séance de travail, ce samedi 17 février à l’Hôtel de Ville, en salle Bailli de Suffren. 
Cette séance était la dernière en groupe thématique. Chacun des groupes a pu rencontrer le service thématique pour approfondir ses propositions et valider l’ensemble de son avis.


Les messages clés des groupes de travail 


Sobriété et partage des usages de l’eau 


A cette séance, Delphine Marielle (cheffe de service), Lauren Arpin-Pont (chargée « Eau dans la ville ») et Francis Talin (chargé « Expertise et cadre de vie ») du service « Ecologie urbaine et résilience » sont intervenu.es pour réagir aux travaux du groupe et apporter quelques précisions au sujet de : 

  • L’importance de la végétation pour réguler le cycle de l’eau en ville ; 
  • Le plan de sobriété de la ville qui vise 30% d’économies d’eau ; 
  • L’importance des « chemins de l’eau » dans la ville pour favoriser le ruissellement de l’eau et son infiltration dans les sols.

 

Démocratie participative, Education civique et citoyenne 

Louise Guillot et Jean-Charles Lardic, directeur de la Mission Prospective ont réagi aux premières propositions du groupe. Parmi les propositions du groupe, il a été identifié : 

  • Des sujets qui rencontrent des réflexions internes tels que la plateforme en ligne, le lancement de fêtes de quartier ; 
  • Des sujets transverses qui nécessitent des espaces de travail propres entre différents services tels que la formation à destination des agent.e.s ou les clauses sur les subventions ; 
  • Des sujets à préciser tels que le droit de suite ou la généralisation du tirage au sort.

 

Ville-nature 

Lauren Arpin-Pont (chargée « Eau dans la ville ») et Francis Talin (chargé « Expertise et cadre de vie » ») du service « Ecologie urbaine et résilience » sont également intervenu.e.s auprès du groupe pour réagir aux travaux. Ils ont apporté quelques informations sur les actions municipales en cours :

  • Des formations sont dispensées en interne pour former les agent.e.s et élu.e.s aux enjeux climatiques et environnementaux (atelier de la fresque du climat par exemple) ;
  • La Ville participe à l’appel à projets européen Cool Noons pour développer et tester des itinéraires de fraicheur. Les membres de l‘ACF sont invités à participer aux ateliers.
  • Au sujet des pollutions, il existe un observatoire des sols perméables qui permet d’analyser l’état du sol et de mesurer sa toxicité avant d’identifier ses usages. 

 

Tourisme et loisirs durables 

Emilie Pietrini, cheffe de projet Tourisme Durable est intervenue auprès du groupe de travail et a partagé quelques éléments pour aider le groupe à préciser ses actions : 

  • La Stratégie en matière de tourisme responsable a été votée en Conseil Municipal le 15 février. Le groupe a soulevé que le terme « durable » avait été remplacé par « responsable » ;
  • Un diagnostic sur l’hébergement marchand est en cours de réalisation pour identifier les manques (auberges de jeunesse, campings…) et élaborer un Schéma de Développement de l’Hébergement marchand ;
  • Sur l’attractivité touristique, des marchés de communication sont en cours -avec les Etats-Unis par exemple- et ne seront a priori pas renouvelés. Par ailleurs, ce tourisme a de fortes retombées économiques ;
  • La Ville participe à l’appel à projets européen Cool Noons pour développer et tester des itinéraires de fraicheur comme cela a été préconisé par le groupe de travail. 

 

La vie de l’Assemblée 

En plénière de clôture, deux propositions transversales ont été soumises dans le but d’accompagner l’ACF (et l’ensemble des décideurs publics) dans la réalisation de propositions répondant aux enjeux du futur, à savoir : 

  • Lancer une étude prospective permettant d’évaluer de manière systémique les conséquences du réchauffement global sur la ville de Marseille ainsi que les politiques d’adaptation pour y faire face, à l’image du rapport « Paris à 50°C » ;
  • Installer un conseil scientifique mis à disposition de l’ACF, composé de chercheuses et chercheurs reconnu.es dans leur discipline, afin de faciliter le partage des savoirs avec les citoyen.ne.s et d'expertiser, si besoin, leurs projets de propositions. 

L’ACF se retrouve samedi 16 mars pour mettre en commun ses travaux !

-------------------------------------------------

Les membres de l’Assemblée Citoyenne du Futur se sont retrouvé.e.s pour la neuvième séance de travail, ce samedi 16 mars au Centre Municipal d’Animation des Lices.  Cette séance avait pour objectif de partager en plénière les propositions de chacun des groupes thématiques. Pour ce faire, 1h15 était dédiée à chaque groupe de sorte :  

  • Permettre aux membres du groupe de présenter leur avis ; 
  • Permettre au reste de l’ACF de prendre connaissance des propositions et proposer des modifications ; 
  • Débattre de certaines questions en plénière, sous la forme de débat mouvant : les membres devaient se positionner en « accord » ou « désaccord » vis-à-vis d’une affirmation posée. 

En fin de journée, chaque groupe s’est réuni pour intégrer ou répondre aux demandes de modification reçues. 

 

Les sujets débattus 

La Zéro Artificialisation Nette (ZAN) en 2029 

Ce sujet, porté par le groupe ville-nature, visait à favoriser l’appropriation de cet objectif par l’ensemble de l’ACF. Rôle de la réglementation, capacité d’action, besoins de logements, limites et atouts de la compensation, sont autant de principes qui ont fait l’objet d’échanges. Si la réglementation apparait comme un levier nécessaire pour une majorité de l’ACF -notamment pour agir sur le foncier privé qui représente 80% du foncier de la ville- il est néanmoins important de compter avant tout sur des initiatives volontaires pour favoriser la nature en ville. En revanche, la ZAN apparait intéressante dans la capacité qu’elle offre à penser les changements de destination et d’usage de certains lieux : réhabiliter et rénover d’anciens bâtiments, privilégier d’autres modes de transport urbain pour construire des logements sur des routes ou des parkings (déjà artificialisés) … 

 

Faut-il créer de nouvelles instances ou améliorer l’existant afin de favoriser la participation ?

Ce sujet, porté par le groupe « Démocratie participative, Education civique et citoyenne » a permis d’explorer les arguments favorables et défavorables à ces deux dynamiques. Certains craignent une démultiplication des dispositifs ; d’autres pensent que la création de dispositifs nouveaux est nécessaire pour pallier les manquements des instances actuelles. Les membres ont également souligné la difficulté de faire participer des populations défavorisées. La place des intermédiaires dans la participation a également été questionnée : la majorité des membres considère que dans l’idéal la démocratie directe permet réellement de donner la parole aux citoyen.nes et d’éviter les écueils actuels de la démocratie représentative. Toutefois, les membres ont souligné de nombreuses limites telles que les difficultés d’échelle (comment la mettre en place sur un grand territoire ?), des difficultés d’expertise (comment s’approprier tous les sujets pour décider ?) et la non-garantie d’un dispositif démocratique. En effet, il a été rappelé que la démocratie directe n’était pas forcément égalitaire et qu’il s’y jouait aussi des mécanismes de violence et de pression. Enfin, il a été ajouté qu’il fallait surtout assurer l’existence des deux pour favoriser leur complémentarité. Ainsi l’avis du groupe intègre à la fois des propositions de démocratie directe (généralisation du tirage au sort) mais également des propositions destinées à améliorer les institutions et dispositifs en place. 

  

Le mode de gestion de l’eau : Délégation de Service Public (DSP)  ou régie publique ?

Ce sujet, porté par le groupe « Sobriété et partage des usages de l’eau », visait à obtenir un positionnement de l’ACF sur le mode de gestion de l’eau potable à Marseille. L’ACF s’est très largement positionné en faveur du passage en régie publique en soulignant la contradiction de confier un bien commun à une entreprise privée dont les bénéfices profitent à des actionnaires privés. Le mode de rémunération de la Société des Eaux de Marseille (SEM) a également été discuté : la rémunération sur la base des volumes d’eau vendu semble incompatible avec des objectifs de sobriété. Quelques interrogations subsistent toutefois : comment garder les connaissances et compétences acquises par la SEM lors du passage en régie public ? n’existe-t-il pas un modèle alternatif de DSP avec un contrôle citoyen ? Quels sont les résultats des villes récemment passées en régie publique ? 

.

L’augmentation du nombre de touristes à Marseille

Ce sujet avait pour objectif d’aider le groupe « Tourisme et loisirs durables » à clarifier son positionnement à l’égard de la stratégie de désaisonnalisation entreprise par la Ville de Marseille. Pour quelques membres, cette stratégie est souhaitable pour améliorer l’offre culturelle tout au long de l’année ; elle est également source de retombées économiques. Pour d’autres, le développement touristique et les investissements réalisés sont rarement favorables à la population locale. Il n’est ainsi pas souhaitable que Marseille cherche à attirer davantage de touristes tout au long de l’année. La stratégie de désaisonnalisation est perçue comme pertinente seulement si elle permet d’étaler le nombre de touristes sur l’année et non si elle l’accroit. Au-delà du nombre de touristes, l’ACF a également questionné le modèle touristique et le recours à l’aviation -dans le contexte du projet d’extension de l’aéroport Marseille-Provence. Pour la majorité, l’usage de l’avion est incompatible avec un tourisme durable (essentiellement du fait des émissions de gaz à effet de serre générées) et il est essentiel de réduire les vols pour se déplacer.

 

Galerie photos