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Protection des terres agricoles dans Marseille : des poumons verts au coeur de la ville

 

Protection des terres agricoles et développement de l'agriculture urbaine

Même si on l'oublie parfois quand on se trouve en centre-ville et même si l'urbanisation n'a cessé de rogner sur les terres, Marseille est aussi une ville de collines et de terres agricoles. Cette géographie et cette topographie uniques, ce grand paysage qui l’entoure avec le littoral d'un côté et la nature de l'autre, la nourrissent et lui confère cette singularité. 

La mairie de Marseille est très attentive à la protection des terres agricoles encore présentes dans nos arrondissements. Elle s'engage pour sortir du "tout-béton" et - dans le cadre du PLUi – pour proposer une meilleure protection des espaces agricoles et naturels. 

Elle souhaite également favoriser les circuits courts et le développement de l'agriculture urbaine et périurbaine, c'est-à-dire la production de légumes, de fruits et autres aliments en ville. Elle peut être pratiquée sur des terres agricoles, sur des toits, murs, caves, dans des cours, des potagers...

Les initiatives d’agriculture urbaine sont de plus en plus nombreuses à Marseille (fermes, culture de pleurotes dans des caves, aquaculture, culture de micropousses par une entreprise d’insertion, potagers dans les écoles…). Et les lieux de commercialisation se développent (AMAP, épiceries paysannes, marchés paysans, etc.).
Ainsi, la Cité de l'agriculture – association loi 1901, née à Marseille en 2015, et située au 37 boulevard National (3e) – oeuvre pour encourager et soutenir les initiatives et la recherche autour de l’agriculture et de l’alimentation durables.

À Marseille, on estime ainsi à 26 hectares environ, les terres ainsi concernées. La Ville de Marseille souhaite pouvoir sanctuariser une vingtaine d'hectares afin de trouver un juste équilibre entre la nécessité de créer des logements sociaux et des services publics de proximité, et la volonté de préserver la nature encore présente en ville.

 

La ferme "Terre de Mars" : un îlot de nature au coeur du 14e arrondissement

Dans le quartier de Sainte-Marthe, une ferme – la ferme "Terre de Mars" – se déploie sur deux hectares de terres agricoles au sein d'un domaine de 50 hectares, au pied du massif de l'Étoile avec une bastide du XXVIIIe siècle.
Créée en 2014, sur une terre en friche depuis une trentaine d'années, cette ferme développe un maraîchage biodiversifié avec 40 légumes différents et notamment des semences anciennes et un élevage de 170 poules pondeuses.
Les cultures sont partagées entre des cultures sur buttes (restanques), des cultures sous abris (serres) et un verger.
Située au 100 rue des Bessons, la ferme "Terre de Mars" est un bel exemple de la tendance actuelle à privilégier les circuits courts locaux pour une alimentation durable. Ainsi, la ferme propose une vente de ses produits sur place ainsi que la vente en AMAP. Pour se diversifier, elle a développé également une activité traiteur (pour des structures comme Ricard, le Mucem...).

 

À proximité, la ferme pédagogique de la Tour des Pins

Située au sein du domaine de Montgolfier, la ferme de la Tour des Pins est la première ferme pédagogique créée par la Ville de Marseille en 1980.
Le domaine s’étend sur douze hectares dont six sont dédiés à l'exploitation agricole, ce qui en fait une des plus grandes fermes pédagogiques en zone urbaine. L'activité agricole est actuellement suspendue en raison de travaux de restauration du site.

 


Trois fermes pédagogiques et deux relais nature 

Parmi les divers outils de sensibilisation et d’éducation à l’environnement développés par la Ville de Marseille, les fermes pédagogiques constituent le moyen le plus concret de renouer le contact entre les citadins (notamment les plus jeunes) et le monde rural. 

Au nombre de trois à travers la ville – dans les 9e, 12e et 14e arrondissements – ces fermes pédagogiques sont de véritables exploitations agricoles implantées dans d’anciens domaines bastidaires.

Elles sont gérées par un agriculteur, délégataire de service public, qui produit des cultures maraîchères bio et accueille des animaux d’élevage (poules) ou a des fins pédagogiques  (bovins, chevaux, ânes, cochons, moutons, chèvres, poules, canards, oies, pintades, lapins...).
Des créneaux de vente au public sont organisés par les fermes du Collet des Comtes et du Roy d'Espagne.

Autres outils de sensibilisation à l'environnement, les relais nature sont mis à la disposition des plus jeunes (notamment les enseignants et leurs élèves) par la Ville de Marseille.
Situés à la Moline (12e) et à Saint-Joseph (14e), les deux relais nature mettent en place des activités, des ateliers, des stages nature pour découvrir et respecter l'environnement, apprendre à regarder, écouter et sentir, étudier et expérimenter pour agir de manière responsable. Un jardin potager, un verger, une prairie, une mare, un petit bois sont autant d’espaces qu’offrent les deux relais nature pour observer la faune et la flore et s’exercer au jardinage.

 

Jardiner en ville avec les jardins collectifs

Les plaisirs du jardinage ne sont pas exclusivement réservés à l’habitat individuel doté d’un lopin de terre. Les citadins peuvent aussi accéder à ce bonheur via les jardins collectifs.
Riche de 80 jardins collectifs, 66 jardins partagés et 14 jardins familiaux  – pour un total de près de 32 hectares – la Ville de Marseille s'attache à offrir à tous les Marseillais, des lieux de détente et de convivialité dans tous ses quartiers.