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5e édition des "Rencontres de l'Éducation populaire" du 3 au 6 décembre 2025

5e édition des "Rencontres de l'Éducation populaire" du 3 au 6 décembre 2025

Description

 

Dernière mise à jour : 14 octobre 2025

 

La Ville de Marseille vous invite à la 5ᵉ édition des Rencontres de l'Éducation populaire.


Cette manifestation, construite avec les acteurs associatifs du territoire, vise une meilleure interconnaissance entre les actrices et acteurs professionnels pour favoriser l’échange de pratiques entre pairs, dans une dimension inter sectorielle et transversale.

Cette édition 2025 portera sur le thème des Citoyennetés.

Avec cette nouvelle édition des Rencontres de l'éducation populaire, la Ville s'engage à défendre les conditions de l’exercice d’une citoyenneté active, plurielle dans ses formes et ses incarnations, avec la volonté affirmée d'inclure l’ensemble de celles et ceux qui font la vie de la cité.

Cette année le dispositif "Citoyens de demain" s’invite dans le programme et ouvrira la 5e édition des Rencontres. La journée du mercredi 3 décembre sera consacrée aux enfants : ils y partageront leur expérience de fabrication de l’information, rencontreront des professionnels et des jeunes venus d’autres horizons et découvriront de nouvelles manières de développer leur esprit critique ; qualité essentielle pour s’exercer à une citoyenneté éclairée et consciente du monde qui les entoure.   

 

Informations pratiques 

Quand ?
►  Du 3 au 6 décembre 2025

Où ? 
► Espace Villeneuve Bargemon

► Friche de la Belle de Mai

►  Archives Municipales

 

 

  

 

 

 

L'Éducation populaire , une clef pour le mieux vivre ensemble

 

L’Éducation populaire, par son approche transversale rassemble des actrices et acteurs du champ social, de l’éducation, de l’animation, du sport et de la culture. Cette approche propose – contre toute opposition sectorielle –  de valoriser les expressions, savoirs, savoir faire de tous et de nourrir les capacités à agir au sein d’un collectif. Ces démarches participent de la construction de liens sociaux solides, qui soutiennent tout un chacun dans sa légitimité à prendre sa place en tant que citoyen(ne). Elle visent à sortir de l’isolement pour inventer des systèmes de solidarité, d’écoute et d’attention.

Dans le contexte sociétal actuel qui tend à faire du repli identitaire, une réponse aux problématiques sociales et économiques, l’Éducation populaire est plus que jamais une clef de connaissance, de conscientisation et de capacitation des citoyen(ne)s. Elle permet d’offrir des espaces collectifs à travers lesquels les ressentiments individuels se transforment en récits et projets communs. En contribuant à l’accès aux droits éducatifs, culturels, sportifs, elle est un rempart contre les projets réactionnaires à l’œuvre aujourd’hui dans les sphères politiques et médiatiques. Elle propose d’autres manières d’être représenté collectivement.

 

​L’éducation populaire : pilier fondateur de l’émancipation citoyenne

 

Tour d’horizon non exhaustif de l’éducation populaire, de son histoire et de ses valeurs, à l’heure où la Ville de Marseille s’attache à l’ériger comme pilier fondateur de l’épanouissement des Marseillais.

Le concept d’éducation populaire prend sa source à la fin du XIXe  siècle dans une société française encore farouchement inégalitaire malgré le socle des principes hérités de la Révolution française.
On peut le définir comme une démarche éducative visant à contribuer à l’émancipation des individus et à leur autonomie pour transformer la société.
Les révolutions de 1830, 1848 et 1871 provoquent des tournants décisifs. Trois courants naissent, produisant chacun à leur façon, une forme d’éducation populaire : un courant laïc républicain, un courant chrétien social, et un courant ouvrier et révolutionnaire.
Tout au long du XXe siècle, la notion d’éducation populaire évolue, s’institutionnalise, revêt diverses colorations politiques.
 

 

Un peu d'histoire

 

À la genèse, l’héritage des communes et le courant chrétien social

En 1871, la Commune de Paris décrète plusieurs réformes, parmi lesquelles l’enseignement laïc et gratuit, ainsi que l’enseignement professionnel assuré par les travailleurs eux-mêmes.

Dans notre ville, ce sont les francs-maçons les plus radicaux qui développent par le biais de l'enseignement, une réelle politique d'entraide, où se retrouve l'éventail des opposants à Napoléon III. Ce sont les prémices d’une réelle envie de politique sociale. (Voir notre article La Commune de Marseille : 150 ans après, retour sur une insurrection qui changea le cours de l’Histoire).

Un mouvement français se développe dans tout le pays via les amicales, mutuelles et coopératives créées dans les années 1810-1820. La répression de la Commune détruisant ce mouvement, il faut attendre 1880 pour qu’il renaisse pleinement, devenant une puissance pesant dans la vie politique. Dans les années 1890, les bourses du travail créées par les municipalités pour réguler le marché de l’emploi, sont investies par les syndicalistes révolutionnaires. Les bourses se dotent de services d’entraide, de bibliothèques, de cours du soir.

Le christianisme social quant à lui, est un mouvement rassemblant fils de notables et jeunes ouvriers et paysans. Il se structure davantage autour de la lutte contre la misère et la pauvreté.

 

Les Trente Glorieuses et Mai 68

L’idée de pédagogie de la démocratie évolue vers un concept d’animation socioculturelle, rattachée aux loisirs. La reconnaissance de l’État entraîne la création de droits et l’allocation de moyens. Ainsi, la création des Comités d’entreprises (1946), la loi sur le droit à la formation professionnelle continue (1971) ou encore la construction d’infrastructures comme les MJC (Maison des jeunes et de la culture).

À la fin des années 60, émerge une forte volonté d’autogestion accompagnée du souhait de repenser l’éducation populaire comme levier puissant de transformation de la société. Ainsi, le 25 mai 1968, les directeurs et directrices des Maisons de la culture publient la déclaration de Villeurbanne qui stipule : « Tout effort culturel ne pourra plus que nous apparaître vain aussi longtemps qu’il ne se proposera pas expressément d’être une entreprise de politisation : c’est-à-dire d’inventer sans relâche, à l’intention de ce non-public, des occasions de se politiser (…). Politiser étant ici « la politique » en son sens plus large, celui de civilité concernant tout ce qui a trait à l'exercice du pouvoir, à l’organisation de la société, au sens du collectif...

 

Et aujourd’hui ?

Ces dernières années, la sociologie a développé le concept de capabilité, au sens d’accroître les capacités de chacun dans le cadre d’une approche bienveillante et favorisant la confiance en soi. On l’a compris, l’approche « marxiste » a disparu au profit d’une dimension prônant la capacité d’agir des citoyens sur leurs conditions de vie, leur contexte social, pour se réapproprier leur quotidien en étant en capacité de décider pour eux-mêmes. Ainsi, ils peuvent transformer le collectif.

Un levier d’émancipation, une politique éducative à part entière, des pistes de réflexion pour comprendre comment chacun peut s’épanouir et apporter sa contribution à inventer une société plus juste, plus égalitaire… L’éducation populaire, c’est aussi tout cela.

 

Retour sur l'édition 2024

4e édition :  5, 6 et 7 décembre 2024

 

Retour en images sur la 4e édition des Rencontres de l'éducation populaire autour de la thématique "Temps libre et émancipation"

 

 

Retour sur l'édition 2023

 

Les 8, 9, 10 décembre 2023, élu(e)s, professionnel(le)s, bénévoles associatifs étaient conviés aux rencontres de l’éducation populaire : des tables rondes et des ateliers autour du thème "Les pratiques collectives, comme outil de transformation". 

Marseille entend porter haut son histoire, ses cultures, son ouverture sur le monde et, ainsi,  jouer un rôle prédominant dans la recherche d’alternatives aux enfermements. 

L’éducation, la culture, l’action sociale sont autant de solutions.  

À travers ces rencontres, nous voulons porter une réflexion où l’éducation populaire sera un commun, pour décloisonner nos pratiques, repenser le rapport à l’autre et la place du collectif. Il s’agit de questionner, expérimenter, proposer des pratiques qui s’appuient sur le collectif comme vecteur d’émancipation. Car en faisant ensemble, nous faisons mieux, nous faisons différemment, nous apprenons l’un de l’autre, nous apprenons l’autre et in fine, plutôt que d’avoir peur, nous sommes plus forts.

 

Télécharger la synthèse de l'édition 2023