Préserver un Centre Ville actif et vivant… et si pour commencer on maintenait le Tribunal Judiciaire sur son site actuel ?
Nom de l'entreprise
BATTESTI ASSOCIES
Nom et prénom
BATTESTI Jean Michel
Titre de la contribution
Préserver un Centre Ville actif et vivant… et si pour commencer on maintenait le Tribunal Judiciaire sur son site actuel ?
À quelle thématique le projet répond-il ?
Refabriquer la ville
Un immeuble emblématique
Résumé
La justice doit rester au cœur de la cité : l’État de droit mérite représentation ! Délocaliser, c’est détruire l’ici-là… la mondialisation nous offre quelques exemples !
La Ville se fabrique sur la durée ; la stratification urbaine forme le substrat à toute urbanité, vie sociale, à toute transmission
La délocalisation est une solution de facilité, surtout si la décision n’a pas à assumer les dégâts collatéraux, les conséquences pour les acteurs de l’institution ou le tissu urbain
Les politiques d’État ne peuvent encourager le réusage de l’existant et confrontées au cas Tribunal de Marseille, place judiciaire de prestige, décider, sans preuve de sa nécessité, de reléguer cette institution à forte puissance symbolique dans un territoire non sans qualités, mais pas celle de faire sens pour le service de la Justice au cœur des régulations sociales. Car elle agit par décisions techniques, mais aussi par la forme symbolique de ce qu’elle représente dans son action au sein de la société
Description
Le déplacement du Tribunal Judiciaire hors de la Ville… Qui pourrait croire que son site de parachutage renvoie à la notion de centre civique urbain, au sens du réseau d’institutions publiques ?
L’idée de disséminer les institutions dans tous les quartiers, y compris périphériques, peut sembler généreuse, vectrice d’une polycentralité urbaine à venir… Le débat ne saurait être écarté
Il est vrai que les institutions, sièges de collectivité, se soucient de moins en moins de leur représentation dans la cité. La tour La Marseillaise peut-elle raisonnablement prétendre incarner l’institution de la MAMP ?
La justice exige des moyens, humains et spatiaux. Personne ne conteste la nécessité de créer de nouvelles conditions spatiales pour le Tribunal Judiciaire de Marseille. Mais au-delà des besoins estimés, il faut interroger la possibilité de reconstruire la ville sur elle-même, surtout pour cette institution
Pour ce projet, nous questionnons l’hypothèse de réurbanisation de l’îlot délimité par les rues Grignan, Marcel Paul et Autran, édifié dans les années 70. Construire à l’alignement et ajouter 2 étages permettrait de créer la surface complémentaire nécessaire pour adapter l’édifice actuel
Nous savons qu’épaissir et approfondir les plateaux implique de gérer des surfaces non toutes en premier jour. Cela exige un réaménagement interne, phasé en 3 temps, rue par rue.
Pour faire pénétrer la lumière généreusement, l’édification à l’alignement sera partielle, générant un développement linéaire important des façades
La justice renvoie à la pérennité des institutions, à la préservation d’un État de droit. Cette activité est éminemment urbaine. Il convient donc d’analyser le potentiel spatial réel du site actuel.
On invoquera la complexité d’intervenir sur un site judiciaire en fonctionnement, mais l’enjeu de préserver une institution essentielle au cœur de la Cité impose d’interroger le site actuel et d’évaluer son potentiel face aux besoins spatiaux raisonnés
Ce n’est pas un programme idéal qui doit déterminer un nouvel édifice, telle la Tour du TGI de Paris, mais le potentiel disponible : des plateaux offrant des surfaces de premier jour et des zones de cœur à adapter, résultant d’une densification de l’îlot
L’analyse et le dessin d’un projet raisonné montrent qu’il est possible de doubler la surface existante (9 000 m² SDP v/s 18 000 m² SDP).
On rétorquera que cette surface reste insuffisante… Mais ne faudrait-il pas insister pour revoir cette pratique consistant à établir d’abord un programme, puis à dessiner un projet idéal, qui, soumis à un programme précis, devient vite obsolète ?
Le réusage de l’existant, après transformation-extension, exige un programme ouvert, questionnant les plateaux de bureaux issus de la réurbanisation de l’îlot… Envisager un dispositif de distribution horizontale, répartir services et fonctions, et vérifier ainsi le potentiel disponible pour réaliser le nouveau Tribunal Judiciaire de Marseille sur le site actuel
Présentation en PDF
Crédit des visuels
Battesti Associés



