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Le n°283 de la revue Marseille consacré à Napoléon est sorti !

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Le n°283 de la revue Marseille consacré à Napoléon est sorti !

Dernière mise à jour :

Le nouveau numéro de la revue culturelle municipale est sorti. Il emboîte le pas de Bonaparte et présente le Ier Empire à Marseille, de l’arrivée de la famille contrainte à l’exil à sa rencontre avec les Clary, en passant par les lieux qu’ils ont fréquentés. On y croise les destins épiques de marins aguerris prisonniers en Angleterre, la mise en place des préfets, l’installation du lycée impérial, mais aussi l’opposition grandissante de la ville jusqu’au désaveu de l’empereur.

Et toujours, dans les dernières pages, l'actualité culturelle marseillaise.

 

 

Édito

par Patrick Boulanger, directeur de la revue Marseille

 

L’histoire ne laisse quiconque indifférent ; la légende de l’homme conquérant continue d’opérer… À Marseille selon les époques, il en alla différemment, même si la ville-port fut un lieu fréquenté par les Bonaparte. Ainsi, le jeune Neapoleone, car tel était le prénom inscrit sur son acte de baptême, la découvrit dès l’âge de neuf ans en 1778, avant de gagner le collège d’Autun. Plus tard, durant l’été 1793, son existence aurait pu se terminer tragiquement dans le quartier du Panier lorsque des républicains le prenant pour un espion voulurent le tuer. En cette même année, sa mère Letizia, veuve d’un avocat issu de la petite noblesse insulaire, et quelques-uns de ses enfants contraints de quitter Ajaccio trouvèrent refuge au 4e étage d’un immeuble de la rue Pavillon. Plus tard, Joseph, le fils aîné, obtint qu’ils soient logés, par réquisition, dans une partie de l’hôtel particulier d’un émigré, et pas n’importe lequel, l’ancien maire L.-A. de Cipières. Joseph convola à Cuges en 1794 avec Julie Clary, fille de négociant ; son frère cadet, promu général de brigade d’artillerie, aurait pu épouser la soeur cadette, Désirée la bien nommée.

Passé 1795, on ne revit plus ce militaire aux longs cheveux ; nommé général en chef de l’Armée d’Italie, il enchaîna les victoires. Comme pour rompre avec son passé, au lendemain de son union avec Joséphine de Beauharnais, il francisa son patronyme. Élisa Buonaparte, quant à elle, se maria civilement à Marseille avec un officier corse. Les membres de cette famille quittèrent définitivement la ville en 1797 pour rejoindre Napoléon, qui n’eut plus l’occasion ou l’envie de revenir en des lieux où il avait séjourné une trentaine de fois. Le général de la Révolution se transforma en un souverain conquérant. Avec lui, Marseille devint la cité de résidence du préfet des Bouches-du-Rhône, mais aussi le centre administratif du département ; elle se vit attribuer en 1804 le titre de « Bonne Ville », distinction d’un Napoléon entendant manifester sa bienveillance à l’égard de certaines agglomérations. Le remodelage municipal entraîna la nomination d’un maire unique. Le choix se porta sur Antoine d’Anthoine qui, par son mariage avec Rose née Clary, était devenu le beau-frère de Joseph, frère de l’empereur.

Marseille bénéficia pleinement du régime impérial jusqu’à ce que son grand commerce ne s’effondre à partir de 1806, avec l’établissement d’un « blocus continental », synonyme d’une récession de l’économie portuaire accompagnée de bouleversements sociaux. Les dynamiques marchandes touchées, Marseille fut très affaiblie, avant que le régime devenu de plus en plus autoritaire les mécontentements ne s’y affirment. Aussi, la chute de Napoléon Ier en 1814 fut-elle accueillie avec joie. Des affrontements opposèrent royalistes et bonapartistes. Les bustes du souverain honni furent détruits ; le drapeau blanc remplaça le tricolore. Le 6 avril, l’empereur abdiqua et partit pour l’île d’Elbe. Presque un an après, le « vol de l’aigle, de clocher en clocher », perçu comme une nouvelle catastrophe, rejeta Marseille dans l’opposition. La parenthèse allait durer cent jours…

Après la défaite de Waterloo, la « Terreur blanche » se macula de sang, tandis que Napoléon était banni à Sainte-Hélène. L’aventure impériale apparut à certains comme une période exaltante, créée par un personnage hors du commun, tandis que pour d’autres elle s’accompagna de la disparition d’êtres chers sur des champs de bataille lointains, captifs dans de sordides pontons anglais ou finissant leurs jours en un hôtel parisien tristement nommé « des Invalides ». Ce sont là quelques-uns des aspects d’une Marseille plurielle que nous vous livrons avec la complicité de nos amis du Souvenir napoléonien, mais aussi d’autres venus d’horizons divers. Avec eux, en parcourant les rues, de demeures en monuments, vous découvrirez des lieux de mémoire replacés dans leur contexte d’antan, les personnages qui y vécurent et même un roi d’Espagne détrôné désormais bien ancré dans l’espace.

 

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Le numéro 283 est en vente en kiosque.
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