La qualité de l’air est une attente forte et l’une des préoccupations majeures des habitants. Selon l’enquête Santé Flash 2023, 68 % des Marseillaises et Marseillais placent la pollution de l’air en tête des priorités de santé. Cette inquiétude est particulièrement partagée par les familles, conscientes de la vulnérabilité des enfants face aux polluants atmosphériques.
La pollution de l’air touche la santé (maladies respiratoires, cardiovasculaires, augmentation des risques d’asthme chez les plus jeunes) et la qualité de vie au quotidien. Elle agit aussi sur l’environnement : végétaux, animaux et sols en subissent directement l'effet.
Suivi et mesures sur le territoire
À Marseille, la qualité de l’air s’est améliorée ces dernières années, même si des efforts restent à accomplir :
- Les données d’AtmoSud montrent une baisse de près de 50 % des particules fines (PM2,5) entre 2009 et 2021.
- Les concentrations en dioxyde d’azote (NO₂), liées notamment au trafic routier, diminuent également, grâce à la régulation de la vitesse à 30 km/h dans certaines zones et aux opérations ponctuelles de piétonisation.
- Installation de capteurs et de stations de mesure sur le patrimoine municipal (écoles, crèches, parcs, casernes, etc.) afin de disposer de données précises, continues et accessibles à toutes et tous.
- Réalisation d’une étude épidémiologique inédite sur Marseille (EQIS-PA) pour mieux comprendre les impacts sanitaires de la pollution atmosphérique, en réponse aux attentes exprimées par les habitants.
- Sensibilisation à la qualité de l'air auprès des minots avec des ateliers ludiques et des interventions d’associations locales.
Dans plusieurs quartiers, la végétalisation et les aménagements apaisés ont déjà un impact positif : en améliorant le confort urbain, ils contribuent aussi à réduire l’exposition aux polluants.
Progrès observés
Sur les dix dernières années, la qualité de l'air s'améliore à Marseille.
Année 2014

Année 2024

Poursuivre l’effort collectif
Malgré ces progrès, les niveaux de pollution restent au-dessus des recommandations de l’Organisation mondiale de la santé et des objectifs européens de 2030. L’amélioration durable de la qualité de l’air nécessite une action collective à l’échelle du territoire :
- L’État fixe les normes et réglementations,
- La Métropole organise les mobilités et l’aménagement des voiries,
- Le Grand Port Maritime agit sur les activités maritimes et portuaires.
La Ville de Marseille poursuit son action aux côtés de ces acteurs et met à disposition des habitants les informations nécessaires pour mieux comprendre et agir.
- Pour aller plus loin
S’informer au quotidien
- Consulter les indices et prévisions en temps réel sur atmosud.org
- Utiliser l’application AirToGo, qui permet d’anticiper ses trajets selon la qualité de l’air sur AirToGo
- Signaler une nuisance (odeur, fumée, poussière…) sur SignalAir
- Consulter les données issues des actions de sciences participatives avec AtmoSud, Aircarto et le réseau citoyen via la plateforme collaborative : OpenAirMap
- Participer à la Journée nationale de la qualité de l’air organisée chaque année à Marseille (plus d’information ici).
Allergies
La combinaison pollution et pollens renforce l’asthme et les réactions respiratoires. Consulter Inserm/allergie et Atmo-France/indice-pollen.
Perturbateurs endocriniens
Des conseils pour réduire la présence de perturbateurs endocrinien dans l’air sont proposés sur cette page.
Évaluation Quantitative d’Impact Sanitaire (EQIS)
La Ville de Marseille a initié, en 2024–2025, une étude épidémiologique, Évaluation Quantitative d’Impact Sanitaire (EQIS) avec AtmoSud, Santé Publique France et l’ARS, l’ORS et l’Université Aix-Marseille, pour répondre aux demandes des citoyens. Contactez-nous pour accéder à la restitution effectuée lors de la journée nationale de la qualité de l’air 2025 : journeenationalequalitedelair@marseille.fr.
- Pics de pollution de l’air
Lors des épisodes de pollutions de l’air des dispositifs d’urgences sont mis en place par la préfecture des Bouches du Rhône. Les véhicules les plus polluants ne sont pas autorisés à traverser la zone à faible émissions pendant cette période (plus d’information ici).
Mesures individuelles à adopter pendant un pic de pollution
Limiter l’exposition à la pollution
- Réduisez les déplacements en voiture ; privilégiez transports en commun, vélo ou marche.
- Évitez les zones à fort trafic, surtout aux heures de pointe.
- Reportez les livraisons et travaux polluants si possible.
Adapter ses activités physiques
- Maintenez les activités modérées (vélo, marche, jeux calmes).
- Évitez ou reportez les activités physiques intenses, surtout pour les enfants et personnes sensibles.
Préserver la qualité de l’air intérieur
- Aérez quotidiennement au moins 10 minutes, été comme hiver.
- Limitez l’usage de produits chimiques (ménagers, bricolage), encens, bougies, tabac.
- Privilégiez les produits sans solvants et limitez le chauffage au bois non performant.
Protéger les personnes sensibles
- Soyez vigilants avec les enfants, personnes âgées, asthmatiques, cardiaques, etc.
- Évitez les efforts physiques importants, en plein air comme en intérieur.
- Surveillez l’apparition de symptômes : essoufflement, sifflements, palpitations.
Adopter les bons réflexes santé
- En cas de gêne respiratoire ou cardiaque, consultez un professionnel de santé.
- Privilégiez les sorties courtes et peu exigeantes physiquement.
Informer et sensibiliser
- Informez vos proches, en particulier les personnes vulnérables.
- Adoptez collectivement les bons gestes pour réduire l’exposition.
- Incendies
En cas d’alerte incendies, suivez les instructions données sur cette page ainsi que sur le site de la préfecture des Bouches du Rhône.
Mesures individuelles à adopter uniquement en cas d’incendies
Pour les résidents des zones plus éloignées des incendies, mais où parviennent des fumées denses des feux de forêt, les recommandations pour éviter les irritations consistent, pour tous, à :
- Limiter les déplacements et le temps passé à l’extérieur,
- Garder les portes et fenêtres fermées et n’aérer que lorsque les conditions le permettent,
- Occulter les aérations avec des linges humides,
- Arrêter les VMC durant les épisodes de fumées,
- Éviter les activités physiques en plein air dans le secteur,
- Veiller à la qualité de l’air à l’intérieur de son domicile (éviter la cigarette, gaz, feux de cheminée, bougies, encens, etc.),
- Surveiller de près les personnes à risque.
- Autres ressources
- AtmoSud : Observatoire de surveillance de la qualité de l'air en Région PACA
- État : Ministère de la Transition écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche et présentation du dispositif ZFE et des aides financières
- Métropole Aix-Marseille-Provence : en charge de la mobilité
- Département des Bouches du Rhône
- Région Sud : Soutien à la transition écologique et aux transports propres
- ADEME : Agence de la transition écologique, informations et conseils
- DREAL PACA : réglementation et données
- Santé Publique France : Études scientifiques et ressources santé-pollution
- Agence Régionale de Santé (ARS PACA) : Surveillance sanitaire et alertes santé
- Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (ANSES)
- Centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagement (CEREMA)
- INRS : Fiches toxicologiques concernant les dangers liés aux polluants
- Alliance des collectivités pour la qualité de l'air : Réseau d'élus engagés pour un air plus sain
- Réseau SPPPI PACA : Outil de dialogue et de concertation pour la prévention des pollutions, des risques industriels et de leurs impacts sur l’environnement et la santé, sur la région PACA
- Copernicus : Le programme Copernicus fournit chaque jour des prévisions satellitaires