Le plus souvent, la nature en ville est domestiquée. Mais elle peut aussi rester à l’état sauvage. Les FUN, pour friches urbaines naturelles, sont des terrains sur lesquels la nature a repris ses droits, sans que la main de l’homme n’interagisse. Ou très peu : la Ville réduit la présence d’espèces exotiques envahissantes, nettoie si besoin, met en sécurité et se conforme aux obligations légales.
 

Préserver des espaces de verdure et de biodiversité 

Le but est de sauvegarder la biodiversité locale en permettant aux espèces de vivre naturellement dans un environnement urbain. Préserver l'existant et les nombreuses espèces, parfois rares, dont c'est le milieu de vie préférentiel. Pour les Marseillaises et les Marseillais, les FUN, ce sont aussi des espaces de verdure, permettant de dépolluer l’air, de récupérer les eaux de pluie et d’apporter de la fraîcheur.

L'approche pour ces friches est donc de laisser la nature évoluer librement, avec seulement un léger entretien pour favoriser son développement et contrôler les espèces invasives. Des aménagements minimes sont réalisés, comme l'entretien des chemins existants, pour permettre le passage des piétons tout en préservant la végétation.
 

300 FUN à Marseille

À Marseille, on en dénombre près de 300, dont 19 sont accessibles et équipées de panneaux de sensibilisation, pour que chacun puisse s’y promener sans déranger ni la faune ni la flore. La première FUN officielle, nommée Auguste Marin, se situe dans le 8e arrondissement. Il s'agit d'un terrain municipal de 7 900 m2 où 51 espèces végétales ont été répertoriées. D'autres espaces de ce type, comme la traverse Paul, bénéficient d'un travail de renaturation en collaboration avec les habitants et la Ligue de Protection des Oiseaux. 

Pour Marseille, "Territoire Engagé pour la Nature", il s'agit de concilier la préservation de la biodiversité avec la reconstruction de la ville sur elle-même, tout en favorisant les échanges.