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Ce jeudi 8 mai 2025, la France célèbre les 80 ans de la victoire des Alliés sur l'Allemagne nazie et la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe marquée par l'annonce de la capitulation de l'Allemagne.
Mais le 8 mai 1945 marque également le début d’une sanglante répression perpétrée, à Sétif, Guelma et Kherrata, en réponse aux manifestations de nombreux jeunes Algériens venus fêter la fin de la guerre et qui rejoignent les rangs des mouvements nationalistes pour revendiquer leur libération et indépendance.
L'un de ces jeunes, Bouzid Saäl, est tué alors qu'il brandissait le drapeau algérien et refuse de le baisser. Il est considéré comme la première victime et sa mort comme le début du massacre.
Lors de ces tragiques affrontements, plusieurs dizaines de milliers de personnes sont mortes en Algérie, selon les historiens et spécialistes de l’histoire algérienne.
Une tragédie reconnue par la France dès 2005, par la voix de l’ambassadeur de France en Algérie, Hubert Colin de Verdière qui s’était rendu à Sétif et qui, à cette occasion, avait qualifié ces événements de “tragédie inexcusable”.
En 2012, François Hollande, Président de la République, avait reconnu, dans une déclaration officielle, l’existence de ces crimes coloniaux et déclaré qu’avec ces massacres, “la France [avait manqué] à ses valeurs universelles”.
En 2015, à l’occasion des 70 ans de la commémoration du massacre, Jean-Marc Todeschini, secrétaire d’État chargé des anciens combattants, avait également participé à ces commémorations en Algérie.
À Marseille, la cérémonie de commémoration des massacres du 8 mai 1945 à Sétif, Guelma et Kherrata est organisée par la Ville en hommage aux victimes, dans le droit-fil de la position officielle de la France relative à ces événements.
En 2025, à l'occasion des 80 ans du 8 mai 1945, la Ville de Marseille a choisi d’honorer la mémoire des victimes de ce massacre en Algérie par la pose d’une nouvelle plaque.