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Métro ligne n° 1,

viaduc de La Rose

ment des couches sociales moyennes du centre et

des quartiers industriels de la première couronne

vers la périphérie.

Désormais un fort déséquilibre s’affirme, d’une part,

entre les quartiers du centre et les quartiers ouvriers

de la première couronne qui perdent de la popula-

tion (solde négatif) et, d’autre part, les quartiers ex-

ternes de banlieue qui connaissent une forte pous-

sée démographique (solde positif). Par voie de

conséquence, les migrations «centre-périphérie»

s’intensifient et s’allongent parce que les cadres et

les employés qui habitent en banlieue ont des taux

d’équipement en automobile qui, par ménage, pas-

sent très vite de 1 à 1,5 voire 1,8 au début des an-

nées 2000. Plus de la moitié des déplacements vers

les pôles d’emplois tertiaires péricentraux et vers

l’hyper-centre se font en voiture particulière dans

les années 1975. Alors que la

population de l’agglomération

marseillaise a doublé depuis le

début du XX

e

siècle, le trafic

global des voyageurs diminue

de moitié. A l’ère de l’autobus

et de l’automobile, il passe de

120 millions en 1960 à 90 millions en 1975. Pour

remédier à l’asphyxie des rues à fonction centrale

par l’automobile, lamunicipalité deMarseille adop-

te un projet de métro dans la décennie 1970.

Le métro, des lignes «canal»

La première ligne entre en fonctionnement en

1977. La seconde en 1984. Les objectifs assignés

au tracé sont de relier les quartiers populaires de

grands collectifs du nord, du nord-est et du sud au

centre-ville d’une part, d’encadrer les quartiers de

l’hyper-centre des affaires et du commerce par un

anneau de desserte structuré autour de trois gares

de confluence de lignes (la gare Saint-Charles, le

Vieux-Port, Castellane) d’autre part ; enfin d’assurer

les transports rapides des personnes vers le port de

la Joliette et vers les plages du Prado (par une jonc-

tion directe avec les lignes d’autobus). Lemétro vise

à la fois à satisfaire les attentes des touristes attirés

par le Vieux-Port et les monuments du centre-ville ;

celles des cadres de l’économie en reliant les servi-

ces portuaires, les bureaux d’Euroméditérranée à

la Joliette, aux administrations et services stratégi-

ques du centre-ville ; celles des milieux populaires

des quartiers de grands collectifs pour qui la formu-

le «descendre en ville» est une obligation en termes

de services médicaux, culturels et commerciaux ;

celle des amateurs de sports collectifs qui assistent

aux matchs de football au stade vélodrome. Ainsi,

suivant les tronçons de parcours, les clientèles sont

socialement très diverses. Depuis 1985, la fréquen-

tation du métro est de l’ordre de 60 millions de

voyageurs. Le trafic d’un jour ouvrable s’établit à

200 000 voyageurs environ. La réalisation des deux

lignes de métro a conduit à la réorganisation du

plan de circulation des autobus avec comme finalité

de créer des pôles de convergence de lignes desser-

vant les quartiers de la périphérie. Dénommées

«stations de rabattement», ils sont localisés au con-

tact de la couronne interne et du centre-ville élargi.

Les plus importants sont aménagés au terminus des

lignes. Des parkings dits «de dissuasion», très vite

saturés, sont installés à proximité des stations. La

gare Noailles est reconstruite

pour permettre l’intégration de

la dernière ligne de tramway

au réseau du métro. Un nou-

veau plan de déplacement ur-

bain (PDU) a permis égale-

ment de mieux assurer les

transports de voyageurs vers les centres commer-

ciaux et de loisirs de la deuxième couronne péri-

phérique dont l’essor a été remarquable à partir des

années 1970 : vers le pôle technologique du Châ-

teau-Gombert ; vers les centres universitaire et de

recherche Saint-Jérome au nord-est et de Luminy

au sud ; vers les grands hôpitaux construits au nord

et au sud.

Imaginés par les techniciens et les élus, les projets

actuels de prolongement des lignes de métro vers

la périphérie viennent compléter aujourd’hui un

vaste plan de réaménagement urbain axé sur lamise

en place dès cette année 2007 d’un tramway «nou-

velle génération» dont le tracé a pour finalité de

redonner une nouvelle vie à l’hypercentre et à ses

abords et d’y réduire l’impact automobile.

Le rail dans l’aire urbaine

de Marseille / Aix et dans la région

métropolisée sud-méditerranéenne

Du Vieux-port à la Durance,

une aire étendue de migrations alternantes

La périurbanisation éloignée est définie par une aire

territoriale étendue appelée aire urbaine. Elle cor-

respond au périmètre, un peu flou, des migrations

alternantes quotidiennes (trajets domicile-travail)

ou hebdomadaires (déplacements pour les achats,

les loisirs, la culture). L’aire urbaine de Marseille-

Aix-en-Provence couvre près de 300 km

2

. Elle

compte environ 1,6 millions d’habitants et 500 000

actifs. Elle couvre la totalité du département des

Bouches-du-Rhône (excepté peut-être Arles et la

Crau du nord-ouest), le Vaucluse méridional et le

Var occidental. Les déplacements se font vers les

pôles d’affaires, de commerces et de loisirs des pe-

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La première ligne de métro

entre en fonctionnement

en 1977.

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