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prix de la multitude d’articles pouvait varier de

0,10 à 1 000 francs. Artistiquement décoré par

Apy-Partol, c’était un

«temple élevé en l’honneur

de la femme»

: fantaisies, toiles, lingerie, rubans,

bonneterie, indiennes, mais aussi confection,

manteaux, costumes, articles de mode, jupes,

corsets, fourrures, parfumerie, plumes, coiffures

pour soirées, gants, ombrelles, parapluies…A titre

accessoire, les vêtements d’enfants, les cravates

et les chemises pour homme avaient aussi droit de

cité. Après un escalier environné de tapis muraux

et de bouquets de fleurs artificielles, le premier

étage, dans une ambiance «de bazar turc», offrait

un grand choix de meubles, de literies, de tapis et

de tissus d’ameublement.

Malgré son extension progressive, le Réveil

du Lion était resté fidèle au textile et n’alla pas

jusqu’aux jouets, ni vers les articles de ménage

comme ses voisins. Après plus de cinquante ans

d’existence, il était devenu un établissement de

tradition, quand Edmond Montus se retira des

affaires en 1909 pour aller goûter le repos à Carry-

le-Rouet dans sa superbe propriété de 240 ha

acquise par sa mère autour de l’ancien Château

des Jarente. Resté inoccupé près de deux ans, le

vaste espace du Réveil du Lion fut investi fin 1910

par l’un des plus luxueux cinémas du centre-ville,

le Fémina, ancêtre du Rialto.

De l’autre côté de la rue Saint-Ferréol, depuis

1879, Aux Armes de France occupait aux n°40-

42 le célèbre emplacement de l’ancienne salle

I

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I

LE GRAND MAGASIN DE NOUVEAUTÉ A LA PAIX. AFFICHE ANONYME, 1892.

A LA GRANDE FABRIQUE, MAISON HENRI ESDERS, 34 RUE SAINT-FERRÉOL.

AUX ARMES DE FRANCE.

© COLLECTION DE LA CCI MARSEILLE-PROVENCE - QAF01720

© COLLECTION ANDRÉ BLÈS

© COLLECTION ADRIEN BLÈS