Previous Page  118 / 129 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 118 / 129 Next Page
Page Background

à mettre en œuvre. Si un métro ne change pas

l’allure générale d’une ville, un tramway révolu-

tionne l’environnement le long de son tracé, no-

tamment durant le temps d’exécution d’un chan-

tier aux proportions pharaoniques.

Le tramway plébiscité

dans les autres villes

Propre, confortable, silencieux, «design»… Le

tramway n’aurait finalement que des qualités si

on pouvait zapper le temps de sa construction.

«A Lyon, les travaux du tramway ont aussi entraîné

de nombreuses nuisances, aussi bien pour les auto-

mobilistes pris dans les embouteillages supplémen-

taires que pour les riverains et les commerçants du

chantier»

, reconnaît volontiers Thierry Hamer-

nig, ingénieur au service des déplacements ur-

bains de Lyon.

«Mais, après sa mise en service en

janvier 2001, le tramway lyonnais a rencontré un

succès de fréquentation au-delà de toutes nos atten-

tes. La population s’est aussi montrée très satisfaite

du travail de requalification qui a été réalisé sur les

axes concernés»

, précise-t-il. De fait, les objectifs

de fréquentation ont largement été dépassés dans

la cité des Gones avec 87 000 voyageurs / jour

dès la première année d’exploitation, pour

65 000 personnes prévues à l’origine. Aujour-

d’hui, plus de 130 000 voyageurs l’utilisent cha-

que jour.

À Nantes, c’est la fréquentation du cœur de ville

qui a augmenté de 18 % grâce à la ligne 2 du

tramway. Dans le même temps, la cité bretonne

a enregistré une baisse de 300 000 déplacements

en voiture. À Saint-Étienne, le tramway représen-

te un tiers du trafic global des déplacements.

À Strasbourg, la fréquentation des commerces du

centre ville a progressé de 30 %. À Montpellier,

5 000 emplois ont été générés pendant les trois

années de travaux pour plus de 200 appels

d’offres lancés. À Orléans, c’est près d’un usager

sur deux des transports en commun qui utilise

le tramway…

À Marseille, à quelques mois de l’ouverture de la

première ligne, rien n’indique que le succès pour-

rait ne pas être au rendez-vous. Débuté à l’été

2004 par les travaux préparatoires et ceux de

déviation des réseaux, le chantier est entré dans

sa phase d’achèvement. La mise en service est

programmée en juillet 2007 sur la ligne Euro-

méditerranée / Gantès-Les Caillols. Elle doit des-

servir le quartier d’affaires d’Euroméditerranée

et traverser tous les lieux emblématiques de Mar-

seille, requalifiant au passage la rue de la Répu-

blique, le cours Belsunce, la Canebière et le bou-

levard Longchamp. Elle sera prolongée à terme

jusqu’à Arenc (0,7 km), à l’horizon de l’été 2008,

puis vers le Sud en direction de Castellane et de

la place du Quatre Septembre (la déclaration

d’utilité publique a été obtenue pour ce tronçon

en juin 2004). Sur 8,8 kilomètres, elle doit des-

servir vingt et une stations.

117

LE PÔLE D’ÉCHANGE

DE LA BLANCARDE

Le site de la Blancarde est appelé à se

transformer en un pôle d’échangemajeur

pour l’agglomérationmarseillaise et à de-

venir ainsi la «deuxième gare» de Mar-

seille. Il accueillera les différents modes

de transports existants et à venir: les bus,

le tramway, le métro et les trains. Pour

faciliter l’interconnexion entre ces modes

de transport, le bâtiment de la gare sera

mis en valeur et prolongé par un parvis.

L’ensemble du dispositif est complété par

la construction de la station de métro

(95 mètres de longueur, 30 mètres de lar-

ge et 26 mètres de profondeur) et d’un

parking souterrain de 350 places.

Le nouveau tramway

en face du Palais Longchamp

©ROBERTTERZIAN /LAMARSEILLAISE

Le futur

pôle d’échange

de la Blancarde