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LA RUE SAINT-FERRÉOL AUJOURD’HUI.

© ANGE LORENTE - VILLE DE MARSEILLE

Une rue à la mode

Telle qu’elle se présente à l’aube de 2015, la rue

Saint-Ferréol est toujours vouée aux multiples

facettes de la mode mises à la portée d’une

clientèle variée. Elle demeure la principale artère

commerçante de la ville avec une centaine d’en-

seignes réalisant plus de 10 millions d’euros de

chiffre d’affaires chaque année. Réservée aux

piétons, elle peut en voir passer jusqu’à 7 000

par heure !

Outre les Galeries Lafayette (sur 6 étages !), qui

pérennise la tradition des grands magasins géné-

ralistes, ou Eurodif, spécialiste du tissu, c’est bien

le prêt-à-porter pour hommes, femmes (les plus

nombreuses) et enfants qui, avec une quarantaine

d’adresses, constitue l’essentiel des activités de

la rue Saint-Ferréol. S’y ajoute une large gamme

d’accessoires de mode, allant du luxe à la fantai-

sie. On comptabilise quinze à vingt boutiques de

chausseurs et de maroquinerie, une douzaine de

bijoutiers, cinq ou six parfumeurs, deux ou trois

instituts de beauté, plusieurs magasins de sport

dont Adidas… Et aussi, un McDonald’s, et autres

fast-foods, SFR et Orange pour s’accorder avec

la forte proportion de «jeunes», un des caractères

dominants de la foule arpentant quotidiennement

la grande artère marseillaise.

Des enseignes nationales et internationales : les

Galeries Lafayette, Mango, Zara, H&M, Etam,

Pull & Bear, Celio, Marionnaud, Yves Rocher,

Séphora et une, plus locale, les bijoutiers Pellegrin,

maintiennent la réputation de la rue Saint-Ferréol.

Cependant, Virgin Mégastore, établi en 1990 au

n°75, dans les anciens locaux de la Banca Com-

merciale Italiana, a dû cesser ses activités en juin

2013, après avoir été pendant près de vingt-cinq

ans le pôle culturel qui faisait contrepoids à la

FNAC du Centre-Bourse. Deux mois plus tôt, la

parfumerie Lorenzy-Palanca avait mis fin à sa pré-

sence plus que centenaire. Ce sont les aléas mal-

heureux mais traditionnels d’une artère vouée à

l’aventure commerciale ; d’autres ont déjà pris ou

prendront leur place… A condition, toutefois, que

les lieux ne perdent pas leur pouvoir d’attraction.

C’est un des objectifs du réaménagement actuel

de l’hyper-centre historique et commercial de

Marseille. Après le quai de la Fraternité, la rue

Saint-Ferréol, la partie basse de la rue Paradis et

la rue de Rome sont à leur tour le théâtre d’une

profonde rénovation : élargissement des trottoirs,

création de zones fonctionnelles pour les livrai-

sons, dallage du sol, renouvellement du mobilier

urbain, de l’éclairage et de la signalétique…

Réaménagée avec ses deux sœurs, la rue Saint-

Ferréol n’en garde pas moins une place originale

parmi les grandes artères marseillaises. Ancienne

rue du luxe et des élégances, devenue piétonne

depuis 1989, elle est aujourd’hui le symbole de

la mixité humaine et sociale qui caractérise les

jeunes foules qui se pressent, dans un centre-ville

qui a perdu de son éclat, mais reflète toute la

diversité et la vitalité d’une ville ouverte.

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