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Marseille s'engage pour la reconnaissance des droits des personnes LGBTQI+ et contre les violences LGBTphobes

Jusqu'au 17 mai 1990, l'homosexualité faisait encore partie des maladies mentales référencées par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). C’est en mémoire de cette date que la Journée internationale contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie se tient le 17 mai dans le monde.  À Marseille, après une longue période de silence autour de la prise en considération des personnes LGBTQI+, des actions concrètes sont mises en place.

 

La reconnaissance des droits des personnes LGBTQI+

Créée en 2004 pour attirer l’attention sur la violence et la discrimination subies par les lesbiennes, les gays, les bisexuels, les transgenres, les intersexués et toutes les autres personnes ayant des orientations sexuelles, des identités ou des expressions de genre différentes, cette journée mobilise l’opinion publique sur les problèmes liés à l’homophobie et à la transphobie par le biais de colloques, de manifestations de rue ou d’évènements artistiques.

Célébrée aujourd'hui dans plus de 60 pays à travers le monde, elle permet aussi de ne pas oublier qu'encore aujourd’hui, 72 pays sur 194 condamnent les relations homosexuelles par des peines de prison, des travaux forcés ou encore par la torture. Dans treize pays, l’homosexualité est même encore passible de la peine de mort. Il faudra attendre 1992 pour que la France, 19 ans après les États-Unis, ne considère plus l’homosexualité comme une pathologie psychiatrique. De nombreux scandales concernant des "thérapies réparatrices" ou "thérapies de conversion" éclatent encore, même au sein de nos pays européens démontrant que la lutte pour la reconnaissance des droits des personnes LGBTQI+ n'est pas terminée.

Pour mémoire, c’est seulement en 2018 que l’OMS a retiré la transidentité de sa liste des maladies mentales.

 

Au-delà du symbole, la construction d'une ville plus inclusive

Absentes pendant de nombreuses années de l'action publique locale, les politiques publiques en faveur de l'inclusion des personnes LGBTQI+ sont aujourd'hui au coeur de la construction d'une ville plus juste. Un adjoint au maire est d'ailleurs dédié à la lutte contre les discriminations.

L'engagement de la municipalité s'inscrit dans une mise en conformité de la Ville de Marseille avec la loi du 17 mai 2013 ouvrant le mariage entre personnes de même sexe. Lors du conseil municipal du 21 mai 2021 sera ainsi soumis au vote une délibération portant sur l'adaptation des formulaires d'état civil à la diversité des familles marseillaises. Les parents d'une même famille ne seront ainsi plus désignés par les termes sexués de "père" et de "mère" mais par le terme générique de "parents", ouvrant ainsi à la reconnaissance de la famille dans toute sa diversité.

En 2020, le ministère de la sécurité intérieure enregistrait 1590 crimes ou délits perpétrés en France à l'encontre de personnes LGBT. Si ce chiffre est plus faible qu'en 2019, en raison des mesures de confinement prises dans le cadre de la crise sanitaire, il marque l'augmentation des violences au sein du cercle familial. Les crimes et délits à l'encontre des personnes LGBTQI+ sont en augmentation depuis de nombreuses années : en 2019, ces agressions ont augmenté de 36% par rapport à 2018. C'est pourquoi, la Ville de Marseille a décidé de s'engager concrètement dans la lutte contre ces crimes et pour une meilleure prise en charge des victimes.

Ainsi, la municipalité a signé ce 17 mai 2021, une convention avec l'association FLAG!, association LGBT des ministères de l'Intérieur et de la Justice reconnue d'intérêt général, afin de promouvoir le dispositif "En lieu sûr". Des commerçants marseillais peuvent ainsi devenir des lieux refuges pour les victimes d'agression commises à l'encontre des personnes LGBTQI+, s'engageant à les recueillir avec bienveillance et à contacter la police ou les marins-pompiers, via une ligne téléphonique dédiée. Les commerçants adhérents sont identifiables par un adhésif sur leur devanture. Des formations sont aussi engagées au sein de la police municipale et du Bataillon de marins-pompiers et en lien avec la Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l'antisémitisme et la haine anti-LGBT afin de former les agents à la prise en charge des victimes LGBTQI+ et au recueil de leur parole.

La Ville de Marseille apporte également son soutien à l'association SOS homophobie, qui lutte contre la lesbophobie, la gayphobie, la biphobie et la transphobie en offrant des espaces de visibilité à la campagne "Être & aimer" à la rentrée. Le rapport sur les LGBTIphobies 2021 est consultable ici.

 

Informations pratiques

  • Télécharger l'application FLAG ! :

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  • SOS homophobie
    Ligne d'écoute au 01 48 06 42 41 (du lundi au vendredi de 18h à 22h, le samedi de 14h à 16h et le dimanche de 18h à 20h)
    Témoigner et/ou signaler un évènement LGBTphobe grâce au "Chat'écoute (le jeudi de 21h à 22h30 et le dimanche de 18h à 19h30)