25 novembre : la Ville de Marseille réaffirme son engagement en faveur de la lutte contre les violences faites aux femmes
Chaque 25 novembre – à l'initiative et avec le soutien de l'Organisation des Nations Unies – se tient la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes.
En 1993, l'assemblée générale des Nations Unies adopte la Déclaration sur l'élimination de la violence à l'égard des femmes, qui définit comme violences faites aux femmes, "tous les actes de violence dirigés contre le sexe féminin, et causant ou pouvant causer aux femmes un préjudice ou des souffrances physiques, sexuelles ou psychologiques, y compris la menace de tels actes, la contrainte ou la privation arbitraire de liberté, que ce soit dans la vie publique ou dans la vie privée". Six ans plus tard, elle adopte officiellement le 25 novembre comme Journée de lutte contre ces violences.
Violences faites aux femmes : l'une des violations des droits humains les plus répandues en France et dans le monde
Depuis l’apparition du COVID-19 et notamment lors des phases de confinement, les données et les rapports confirment que tous les types de violences contre les femmes et les filles, et surtout la violence domestique, se sont accrus. Pendant les phases de confinement, les interventions des forces de l'ordre pour violences conjugales ont augmenté de 42% en France. Les appels vers le 3919 (plateforme nationale dédiée) ont été multipliés par trois.
Les chiffres pour l'année 2020 (source : "Étude nationale sur les morts violentes" publiée le 2 août 2021 par le ministère de l'Intérieur)
- 90 femmes sont mortes en France des suites de violences conjugales.
- 35 % des victimes avaient déjà subi des violences conjugales auparavant.
- 67% de ces dernières avaient déjà signalé ces faits aux forces de l'ordre et 18% avaient porté plainte.
- 80% des faits ont été précédés d'une dispute.
- Dans 24% des cas, les faits interviennent dans un contexte de séparation non acceptée.
- 33% des victimes ont été tuées par arme à feu.
- 238 tentatives de féminicide n'ayant pas entraîné la mort ont également été recensées.
Au moment où cet article est publié, 99 féminicides ont déjà eu lieu en France pour l'année 2021.
Selon "ONU Femmes", 35% des femmes dans le monde ont subi des violences physiques et/ou sexuelles de la part d’un partenaire intime ou des violences sexuelles de la part d’une autre personne (sans compter le harcèlement sexuel) à un moment donné de leur vie.
La lutte contre les violences faites aux femmes : toutes les infos
La lutte contre les violences conjugales et les violences intra-familiales reste plus que jamais une priorité. Victimes ou témoins de violences conjugales, vous avez des droits, vous pouvez obtenir de l'aide.
En cas d'urgence et de danger immédiat
- Appelez le 17 (Police Secours) ou envoyez un sms au 114
- Si vous devez fuir votre domicile en urgence pour une demande de mise à l'abri, composez le 115
Information, écoute, orientation
Sont à votre disposition afin de vous apporter conseil et de vous accompagner :
- le 39 19 : Violences Femmes info - numéro d’écoute national anonyme et gratuit, du lundi au samedi de 9h à 21h.
> Consultez le site de la fédération nationale Solidarité femmes (pour les sourd·es et malentendant·es, il existe un système d'écoute en langue des signes français) ; - le 0800 05 95 95 : Viols Femmes Informations - anonyme et gratuit, du lundi au vendredi de 10h à 19h. > Consultez le site du Collectif Féministe contre le viol le 116 006 : numéro d'appel national pour toutes les victimes d'infractions pénales : accueil, écoute et orientation des victimes et de leurs proches ;
- 01 40 47 06 06 : Écoute Violences Femmes Handicapées le lundi de 10h à 13h et de 14h30 à 17h30 et le jeudi de 10h à 13h. Une adresse courriel est réservée aux femmes déficientes auditives : ecoute@fdfa.fr
- le 119 : Enfance en danger - 7j/7, 24h/24.
- Vous pouvez signaler des violences sexuelles et sexistes sur la plateforme nationale arretonslesviolences.gouv.fr et bénéficier d'assistante et de conseils.
Déposer plainte et être accompagnée
Vous pouvez vous rendre sans délai dans le commissariat le plus proche ou vous signaler auprès de n’importe quel fonctionnaire de police présent dans l’espace public qui vous orientera vers un lieu de dépôt de plainte. Au commissariat, les situations urgentes sont prises en charge en priorité, dont les plaintes pour violences conjugales. Les interventions à domicile sont également possibles. Vous pourrez aussi déposer plainte en contactant par téléphone le 34 30, un rendez-vous vous sera donné.
- Mise en place d’ordonnances de protection (éloignement, interdiction de détenir une arme, suspension et aménagement possible de l’autorité parentale).
- Mise à disposition d'un téléphone grave danger (dispositif d’alerte des forces de l’ordre et accompagnement par une association).
- Des points d’accès gratuits au droit partout en France.
- Accès à l’aide juridictionnelle pour couvrir les frais de justice éventuels.
- Éviction de l’auteur des violences avec des mesures d’éloignement comme le port d'un bracelet anti-rapprochement.
- Possibilité d'une condamnation pénale (prison, autorité parentale) de l'auteur des violences et stages de responsabilisation et de prévention de la récidive ou séjour en centre de soins.
- Si la victime des violences est contrainte de quitter le foyer, elle n’est plus redevable du loyer → Garantie Visale : l’État se porte garant pour le relogement des femmes victimes.
- Accès à des hébergements d’urgence et/ou accès facilité à un logement social.
- Allocation d’aide au retour à l’emploi : en cas de démission forcée.
- Prise en charge psychologique pour se reconstruire : 10 centres de soins psycho-trauma ouverts sur le territoire.
La Ville soutient la mise en place de lieux refuges pour les femmes en détresse
Afin de faire de Marseille une ville plus solidaire, la municipalité soutient la mise en place de lieux refuges pour les femmes en détresse, victimes de violences, de discrimination ou de précarité.
Fruit d’une collaboration avec sept associations venant en aide aux femmes et l’État, l’ouverture de l’Auberge marseillaise en cette période de crise sanitaire offre un accueil aux femmes victimes de violence et met l’accent sur le combat contre les inégalités, les injustices et les violences dont les Marseillaises sont victimes.
Le bâtiment communal, entièrement remis en état, dont l'aménagement a été pensé par Yes We Camp, comporte une cuisine, un grand jardin, et des chambres simples ou doubles. Il peut accueillir une soixantaine de femmes avec ou sans enfant(s), victimes de violences ou de précarité, à la recherche d'un refuge, d'un lieu de repos pour un nouveau départ. Il a ouvert ses portes le 10 mars 2021 pour une durée d'au moins une année.