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"Lundis de la transition" : revoyez en replay la session #9 du 15 novembre 2021

Lancé par la mairie de Marseille pour préparer la ville de demain et faire face aux défis sociaux et environnementaux qui attendent la cité phocéenne, le cycle des "Lundis de la Transition" proposait – le lundi 15 novembre 2021   son 9e rendez-vous mensuel.

C'est le Pôle Média - Espace 574 (locaux SNCF) - 37 rue Guibal (1er)
qui accueillait cette session.
 

Revoyez les échanges en différé

 


 

Se déplacer autrement pour vivre mieux : les Marseillais le méritent !

C'est autour de ce thème que les invités ont débattu.

Marseille championne de la voiture individuelle, lanterne rouge des transports en commun : voici la « photo » à date, lucide, de la situation des mobilités marseillaises.
Avec au final, plus de stress, de pollution, de temps de vie perdue dans les embouteillages, d’enclavement et des difficultés associées (emploi, santé, loisirs…). 

Réduire la place de la voiture tout en augmentant la qualité de vie des habitants, voici la redoutable équation à résoudre dans les 10 à 20 ans qui viennent.
 
Pour y parvenir, pas de recette miracle, mais un « mix » de solutions à concevoir et déployer simultanément : 

  • Développement des transports collectifs : il s’agit d’une priorité du Plan « Marseille en Grand » avec de vrais choix à trancher sur les tracés comme sur la gare saint Charles.
  • Développement des solutions de mobilité partagée (autopartage, covoiturage…) et de mobilités douces comme le vélo. 
  • Développement de solutions décarbonées de logistique urbaine, en plein essor, ce qui passe aussi par l’allocation stratégique de réserves foncières, pour des plateformes intermédiaires de stockage aux entrées de la ville et en hyper-proximité (type « pied d’immeubles). 
  • Mise en place de nouvelles régulations de type ZTL (Zone à Traffic Limité) / ZFE (Zone à Faibles Emissions). 
  • Développement des innovations aussi : nous sommes tellement en retard qu’on doit prendre de l’avance ! Exemple : pourquoi ne pas utiliser les tramways la nuit pour le transport de marchandises ?  

Bonne nouvelle : les acteurs publics et privés partagent à la fois le diagnostic et l’envie de changer la donne. 
 
Comment articuler de manière efficace l’ensemble de ces solutions ? 

 

Les participants

  • Audrey Gatian : adjointe au maire de Marseille en charge de la politique de la ville et des mobilités 
  • SNCF
  • Jean-Yves Petit : ancien vice-président transports de la Région PACA (2010/2015), membre de FNE PACA 
  • Dominique Robin : directeur d’Atmo sud
  • Anne Meilhac : conseillère métropolitaine, adjointe voirie 6e et 8e arrondissements 
  • Florent Zanoto : responsable de l’agence Aix-Marseille et Directeur de projets au sein de Setec Its 
  • Yvon Roche : Directeur Citiz
  • Cyril Pimentel : Directeur Collectif vélos en ville
  • Alexandre Fassi : Cap au Nord 
     

  • Jean-Yves Petit 
    - Vice-Président du conseil régional PACA de mars 2010 à décembre 2015 
    - Président de l’association métropolitaine RAMDAM (rassemblement d’associations sur la Métropole AMP,  actions en faveur des modes de déplacements actifs et alternatifs à la voiture) - (2016/juillet 2021)
    - Membre du bureau de France Nature Environnement PACA de 2017 à 2020
    - Membre du Conseil de développement de la Métropole AMP de 2017 à 2020
    - Membre du CESER PACA, président de la commission environnement, depuis 2018, sur nomination par le Préfet de région en tant personnalité qualifiée environnement 
    - Participation au Pacte du Pouvoir de Vivre sur PACA
     
  • Dominique Robin : 
    De formation universitaire scientifique, en chimie, puis en sciences de l’environnement, il entre au sein de l’organisme de surveillance de la qualité de l’air de la Région Sud Airmaraix en 1995. Ses missions portent, dans un premier temps sur l’extension de la surveillance de la qualité de l’air aux départements du Var et du Vaucluse, suite à la promulgation de la Loi sur l’air et l’utilisation rationnelle de l’énergie. Il prend ensuite la responsabilité des études, puis une direction adjointe. Il coordonne localement le projet Escompte portant sur la pollution photochimique. Il se consacre ensuite aux polluants émergents. Depuis 2006, il prend la direction d’AtmoSud. Il dirige une équipe de soixante personnes sur trois établissements (Marseille, Martigues et Nice).
     
  • Florent Zanoto
    Florent Zanoto est Responsable de l’agence d’Aix-Marseille (15 collaborateurs) et Directeur de Projets au sein de setec its, filiale du groupe setec, spécialisée dans les services et systèmes de transports intelligents.
    Il possède une expertise reconnue dans la conception et la mise en œuvre de projets d’électromobilité. L’expérience acquise, en France et à l’étranger, lui permet de croiser les visions techniques, juridiques et organisationnelles, pour assurer la cohérence fonctionnelle d’expérimentations, de marchés complexes, dans un écosystème respectueux. Ces domaines de compétences lui permettent d’intervenir en Conseil sur les Nouveaux Services à la Mobilité, les architectures systèmes, les développements informatiques, les réseaux de transmission, l’électromobilité et la sécurité.  
     
  • Yvon Roche 
    Yvon Roche a créé et dirige la coopérative Autopartage Provence qui gère le service Citiz Provence à Marseille depuis bientot 20 ans (lancement du service en février 2002).
    Après des études des études de mathématiques et d'informatique à Marseille Luminy, il travaille à l'ADEME pendant deux ans puis crée son cabinet conseil en développement durable en 1994.
     
  • Cyril Pimentel  : 
    Docteur en biochimie de formation, je me suis rapidement intéressé aux externalités positives et à la balance bénéfice-risque de la pratique du vélo. Directeur de l’association Vélos en Ville à Marseille, fondateur de la fédération des ateliers vélo de l’heureux Cyclage et actuel administrateur de la fédération des usagers de la bicyclette (FUB), j’ai une approche pluridisciplinaire du développement du vélo : évaluation des différents services vélo avec l’ADEME, Plan d’Action des Mobilités Actives et Loi d’Orientation des Mobilités avec le gouvernement, atelier d’auto-réparation, vélo-école, cartographie et géomatique, programme CEE du coup de pouce vélo, baromètre des villes cyclables, mise en place de contenu encyclopédique, conseil en écomobilité pour les professionnels, action en justice, événementiels, expertise en aménagement cyclable, documents de planification stratégique : un couteau suisse du vélo qui ne se déplace et voyage qu’à vélo. 
     
  • Alexandre Fassi  :
    « Parce qu'il y a des enjeux, il faut imaginer, expérimenter, apporter des réponses et mettre en œuvre des solutions qui permettent l’évolution des écosystèmes.
    Créer du lien, fédérer, c’est dans cette direction que je m'engage au service d'un développement économique territorial ambitieux et respectueux des synergies d'acteurs et de leurs priorités.
    Dynamiser et incarner le changement pour être encore plus performant et devancer les évolutions qui environnent, nos entreprises, nos institutions, notre territoire et l’ensemble de ses acteurs.
    Je dirige aujourd’hui un réseau d’entreprises au cœur d’un territoire à l’identité riche, forte et contrastée :Marseille Nord. Cap Au Nord Entreprendre fédère plus de 300 entreprises au cœur de la porte d’entrée de la capitale de la méditerranée, avec un totem « pas d’entreprises qui gagnent sur un territoire qui perd ! ». L’idée de connecter territoire et économie, entreprise et société fait partie de mon ADN. Un engagement naturel qui me suit depuis une vingtaine d’années désormais où j’ai pu piloter le 1er incubateur d’entreprises sociales en France, être entrepreneur dans le champ culturel ou encore président du Centre Régional d’information jeunesse, avec comme point d’attache : la réalisation du changement, la transformation.»

     

 

Revivez en vidéo les précédentes sessions des "Lundis de la Transition"




 

"Mieux habiter notre ville" : une ambition qui engage et résonne avec un écho particulier dans la cité phocéenne, elle qui a connu le drame de la rue d’Aubagne et qui compte aujourd’hui encore des milliers et milliers de sans-abris et mal-logés.

Entre urgences sociales, impératifs écologiques et contraintes économiques, quelles voies de passage pour mieux habiter la ville ?  

Cela passe d’abord par mieux la concevoir, en tenant compte des spécificités de la ville méditerranéenne et prenant à bras le corps les défis de l’urbanisme de demain : ville du 1/4 d’heure, ville multicentrique et multifonctionnelle, ville résiliente…

Cela implique ensuite de mieux la "fabriquer" : éco-construction, éco-rénovation, réemploi des ressources, innovation frugale…  Avec un défi clé qui accompagne la mise en œuvre de ces nouvelles approches : la formation de personnes qualifiées pour être à la hauteur quantitative et qualitative des enjeux (ex : rénovation thermique du bâti).

Et cela nécessite enfin et surtout une grande ambition partagée, un nouveau"projet de ville" : c’est tout l’esprit de la Charte "de la construction durable", coproduite par la Mairie avec les acteurs du secteur et présentée lors du conseil municipal du 1er octobre dernier. Il s’agit de rompre avec une vision de "l’urbanisme à la parcelle" qui ne prend en compte ni l'insertion urbaine, ni la composition sociale. Au contraire, il s’agit de partager une vision d’ensemble de la ville, en reliant et connectant des segments très différents - zones pavillonnaires, immeubles collectifs, etc. - sans pour autant sacrifier la nature.

Marseille est riche d’initiatives et de professionnels engagés qui démontrent que c’est possible... Venez les rencontrer, les écouter et débattre le 11 octobre prochain au Conseil Régional de l’Ordre des Architectes de Paca à 19h.

Tous ensemble, avec aussi les habitants, nous pouvons accélérer la bifurcation vers un modèle d’urbanisme et d'habitat durable et résilient. Et retrouver collectivement une fierté de l'urbanisme marseillais : Marseille mérite plus que jamais de la beauté et de la dignité !
 

Les participants

  • Mathilde Chaboche : adjointe au maire de Marseille en charge de l'Urbanisme et du Développement hamonieux de la Ville
  • Billy Guidoni  : architecte HMONP (ENSA Marseille) et MS-MOAUI (Kedge Business School / EFE), est président et fondateur de Modus Ædificandi.
  • Charles André : architecte – urbaniste. Responsable Développement urbain et architecture à l’Etablissement Public d’Aménagement Euroméditerranée,
  • Vincent Fristo : adjoint au maire de Grenoble en charge de l’Urbanisme, du Logement et de l’habitat et de la Transition énergétique
  • Raphaël Azalbert : architecte DPLG, conseiller régional de l'Ordre des Architectes, maitre de conférence associé de l'ENSAM
  • Frédéric Corset : directeur du centre de ressources EnvirobatBDM en région Sud et administrateur du Collectif des Démarches. Il est architecte et urbaniste de formation.
  • Jérôme Dentz : ingénieur Bâtiment ESTP. Co-Président du Club Immobilier Marseille Provence. Administrateur d’Envirobat BDM
  • Stéphane Boudrandi : associé fondateur de la start up Greenskin,
  • Michel Philippo : formateur, conférencier, directeur de l'association-centre de formation LESA 
  • Fabienne Abecassis : directrice générale de Logirem 

Conférence donnée par Valérie Cabanes (juriste internationale) Suivie d’un échange avec Sarah Vanuxem et Marine Calmet (juristes de l’environnement).

Aujourd’hui, le droit manque d’une vision écosystémique et ne reconnaît les préjudices écologiques – quand il les reconnaît – qu’après le désastre. Ne serait-il pas temps de reconnaître aux éléments de la nature leur valeur intrinsèque et leur droit  "fondamental" à exister, se régénérer et s’épanouir ?

Cela permettrait de protéger leur rôle écologique dans le maintien de la vie sur terre et ainsi protéger les droits humains à l’eau, à un air pur, à l’alimentation, à l’habitat, à la santé, et au-delà à un environnement sain et un climat stable. Cette révolution juridique est à l’œuvre à travers le monde et émerge en Europe. Il était temps.

Voilà quelques-unes des questions qui furent abordées lors des débats du lundi 6 septembre.

 

Les invités 

  • Valérie Cabanes : Valérie Cabanes est juriste internationale. Après deux décennies de missions de solidarité internationale, elle œuvre depuis 2012 à la reconnaissance des droits de la nature et du crime d’écocide. Elle est experte au sein de la Fondation Stop Écocide et de l’initiative des Nations unies Harmony with Nature et membre du comité de direction de la Global Alliance for the Rights of Nature. Elle est cofondatrice et présidente d’honneur de Notre affaire à tous, ONG initiatrice de l’Affaire du siècle et a cofondé en 2019 une école des droits de la nature : Wild & Legal.
    Bibliographie : Homo natura, en harmonie avec le vivant, Buchet/Chastel, 2017 ; Un nouveau droit pour la Terre. Pour en finir avec l’écocide, Seuil, 2016 
  • Sarah Vanuxem : Juriste, Sarah Vanuxem est maîtresse de conférences en droit de l’environnement à l’université Nice Sophia-Antipolis. À la croisée du droit des biens et du droit de l’environnement, avec des incursions en philosophie environnementale, en anthropologie de la nature et en histoire du droit, ses travaux apportent un éclairage renouvelé sur la notion de service et solidarité écologiques, sur la compensation ou bien encore la réparation du préjudice écologique.
    Bibliographie : Des choses de la nature et de leurs droits, Quae, 2020 ; Les propriétés de la terre, Wildproject, 2018 ; Les choses saisies par la propriété, IRJS, 2012
     
  • Marine Calmet : Juriste en droit de l’environnement et porte-parole du collectif Or de question, Marine Calmet milite pour la défense des droits de la nature et pour la reconnaissance du crime d’écocide. Elle est présidente de Wild Legal, une association qui s’est donné pour mission d’être une école et un incubateur pour les prochains procès en défense des droits de la nature ; et experte auprès de la Convention citoyenne pour le climat. Bibliographie : Devenir gardiens de la nature, Tana éditions, 2021

Page web de l'évènement (sur le site du MUCEM)
►Site internet d’Opéra Mundi 



 

Réconcilier écologie et économie : la mer des possibles marseillais

C'est autour de ce thème que les invités ont débattu autour de Tarik Ghezali qui conduisait les débats.

Si Marseille est la première ville côtière de France, avec ses 57 km de côtes, la mer demeure un triple défi à relever pour le territoire et ses habitants.

  • Un défi écologique : celui de la protection de la biodiversité maritime. Le Parc national des Calanques, par exemple – l’un des rares aux portes d’une grande ville – est aujourd’hui déstabilisé par le sur-tourisme et l’incivisme.
  • Un défi économique : freiner et réorienter certaines activités économiques de tourisme et de loisirs qui, aujourd’hui, abîment le littoral et la mer.
  • Un défi populaire : trop d’habitants des quartiers pauvres ne peuvent apprendre à nager et ne bénéficient ni de l’accès à la mer (entre Corbières et le Mucem) ni de l’accès aux sports nautiques…

Pas de réelle transition marseillaise sans relever ce triple défi.

Quelles initiatives pour protéger durablement la biodiversité et la sanctuariser ? Pose de récifs pêchables, réaménagement du Frioul, réintroduction de l’astragale, destruction des espèces envahissantes, mise en place de corridors sub aquatiques… Il n'y a pas de fatalité !
Quelles activités économiques vertueuses pour préserver l’équilibre écologique de la mer et créer des métiers utiles et durables ? Énergies renouvelables, aquaculture, pêche durable, tourisme responsable, réparation navale, etc. La mer peut être une économie d’avenir !
Comment réconcilier les Marseillais et la mer et leur permettre de se réapproprier pleinement, dès l'enfance, ce patrimoine marin unique au monde ?
Des premières réponses existent et demandent à être accélérées rapidement. Elles seront valorisées lors de ce 6e lundi de la transition. Des perspectives de long terme et des nécessaires "bifurcations" fondamentales seront également mises en débat.

En s’appuyant aussi sur l’élan des J0 2024, Marseille peut véritablement devenir demain "la capitale du large".   
 

Les invités

  • Hervé Menchon : adjoint au maire de Marseille en charge de la biodiversité marine, de la gestion, préservation et aménagement des espaces marins littoraux insulaires, des plages et des équipements balnéaires, du nautisme, de la voile et de la plongée, du développement de la tradition de la mer et du large.
     
  • Patricia Ricard : directrice de l'Institut océanographique Paul Ricard, situé sur l’île des Embiez. Cheffe de file, depuis 2019, de la délégation française dans le cadre du Sommet des deux rives de la Méditerranée en marge du G7, Patricia Ricard porte son combat au chevet des océans et plus généralement de la cause environnementale depuis plus de 30 ans. Elle soutient et accompagne de nombreuses campagnes de défense de la nature et des océans. Elle a siégé notamment au Conseil économique social et environnemental de 2010 à 2015. Récemment elle se fait la porte parole d’Océan-climat, une plateforme qui regroupe 70 organisations pour la protection de l’océan. Elle accompagne aussi l’accélération de la recherche dans le domaine en s’engagent auprès du One Planet Lab et du programme Take Off.
     
  • Jonathan Cacchia : président de Thalassanté International.
    Sensibilisé à l'architecture depuis son plus jeune âge, Jonathan Cacchia est maintenant architecte depuis près de dix ans. Sa curiosité l'a amené à toucher à toutes sortes de domaines avec des projets de logements, d'équipements culturels, scolaires, etc., ainsi qu'à exercer à l'étranger pendant des années. Aujourd'hui, il complète sa pratique professionnelle et son intérêt pour les projets collectifs avec la vie associative marseillaise. Au sein de l'association Thalassanté, il exprime et expérimente des projets et des modes d'organisation collective encore plus spontanés.
     
  • Cynthia Llas : chargée de mission à l’Agence Régionale pour la biodiversité et l’Environnement (ARBE), elle coordonne le projet LIFE Habitats Calanques.
    L’ARBE est une structure régionale publique qui accompagne les acteurs du territoire dans la transition écologique. C’est dans le cadre de cette mission d’appui aux territoires, que l’ARBE s’est associée avec 7 partenaires –  dont la Ville de Marseille et le Parc National des Calanques – pour porter ce projet d’envergure, qui met en œuvre 24 actions sur 5,5 ans afin de préserver la flore du littoral des Calanques.
     
  • Loïc Panzani : responsable de l'association Le Naturoscope, il est en charge de la médiation culturelle du projet LIFE Habitats Calanques auprès de la population. Il est notamment responsable de l'organisation de chantiers participatifs, d'arrachage d'espèces végétales exotiques envahissantes et de chantiers de plantations de plantes locales.
  • Déborah Pardo : docteur en écologie et co-fondatrice de Earthship Sisters.
    Elle a travaillé dans de prestigieux instituts de recherche internationaux. Spécialiste mondiale des albatros (qu’elle a étudié à plusieurs reprises lors de missions dans le grand Sud), elle a modélisé l’impact catastrophique des activités humaines sur cette espèce.
    En 2017, elle est élue dans le “Top 20 des femmes innovantes” par la Tribune après avoir été la première française sur la plus grande expédition féminine de l’histoire en Antarctique qui formait 78 scientifiques pour sauver la Planète.
    Elle lache ensuite sa carrière académique pour co-fonder et porter aujourd’hui l’association Earthship Sisters et l’entreprise Earthship Generations primée “Entreprise Responsable” en 2021 par Elles, Les Audacieuses. Ces deux structures permettent de développer le leadership d’entrepreneures et d’organisations pour agir concrètement au service de l’environnement. Deborah Pardo donne régulièrement des conférences pour aider à comprendre les enjeux liés à la biodiversité et repenser la place de l’homme et de la femme dans les transitions à venir.
     
  • Solène Basthard Bogain : codirectrice de Septentrion Environnement 
    Biologiste, scaphandrier professionnel et monitrice de plongée, Solène Basthard Bogain cofonde Septentrion Environnement, en 2007, dans le but de pouvoir contribuer à la connaissance du milieu marin auprès des professionnels de la mer ou du grand public. 
    C'est au coeur du parc national des Calanques que Solène conduit la majorité de ses travaux et actions de découverte du milieu marin. À ce titre, elle observe le site depuis des années et est le témoin de son évolution, de ses richesses mais aussi de ses fragilités.
     
  •  Anne Couderc : fondatrice de Les Toiles du Large  
    Après ses études d’économie et de gestion à Montpellier, elle travaille ensuite une dizaine d’années au sein d’une grande banque régionale. Elle s'installe ensuite à La Ciotat où naît, en 2007, l’idée de retransformer les voiles de bateaux usagées en sacs, accessoires, objets de décoration, objets de communication. "Les Toiles du large" sont nées et son mari Stéphane rejoint le projet en 2010. En 2015, Les Toiles du large déploie son concept et ouvre son deuxième Atelier Boutique dans les Voûtes de la Major à Marseille. Les créations sont également vendus en ligne, dans des boutiques multimarques, et auprès de professionnels en tant qu’objets de communication. 
    L’envie d’une écologie solidaire et sociale a conduit Anne Couderc vers un partenariat avec des structures d’aide par le travail locales, où des personnes handicapées assemblent les produits.


Mieux cultiver, mieux manger, mieux partager

C'est le thème qui était retenu pour ce 5ème rendez-vous des "Lundis de la Transition" et que les huit invités ont exploré.

200 hectares sont potentiellement mobilisables pour l’agriculture sur l’aire urbaine marseillaise. Cela fait potentiellement de la cité phocéenne une capitale internationale de l’agriculture urbaine. L’agriculture urbaine est riche de promesses :
  • relier les Marseillais (et notamment les enfants) à la nature ;
  • améliorer le cadre de vie et mieux aménager le territoire ;
  • créer de nouvelles opportunités économiques ;
  • valoriser le régime alimentaire méditerranéen (diète) ;
  • améliorer la santé des personnes...

Pour y parvenir, les conditions sont réunies de façon inédite : expériences pilotes réussies, écosystème dynamique et riche, volonté politique, intérêt des consommateurs pour une agriculture locale et durable.

Comment agir plus efficacement sur les leviers clés : foncier, financement, formation, modèles économiques, approvisionnement, distribution ?

Comment articuler les bonnes échelles territoriales : ville, métropolitaine/départementale, nationale ?

Comment garantir l’accès à tous d’une alimentation locale et de qualité ?

Voilà quelques-unes des questions qui étaient au coeur des débats, ce lundi 31 mai.

 

Les invités 

  • Carl Pfanner : cofondateur du projet Le Talus. Directeur technique, administratif, et financier de l'association Heko Farm.
    Lyonnais d'origine, installé à Marseille depuis 5 ans, Carl Pfanner explore, depuis plusieurs années, les modèles techniques, économiques, agricoles et urbanistiques alternatifs aux modèles conventionnels non durables. Son objectif : contribuer, dans une approche locale, à la transition écologique des villes et des territoires.
  • Louis Roland : directeur opérationnel de la Cité de l'Agriculture Marseille.
    Louis Roland est diplômé de Sciences Po Paris en Stratégie territoriales et urbaine. Son intérêt se porte, dès le début de sa carrière, sur la fabrique des villes et l’engagement citoyen. Pour ses premières expériences professionnelles, il rejoint des collectivités publiques qui posent la question de l’Habitat Durable (Métropole Européenne de Lille) et du Budget Participatif (Mairie de Paris). Animé par une forte curiosité pour les problématiques urbaines de la ville de Marseille, il rejoint la Cité de l’agriculture où il est en charge de vie associative avant de prendre le poste de directeur opérationnel en 2020. 
     
  • Cécile Michel : secrétaire générale du Pacte de Milan.
    Par ce pacte, plus de 200 villes signataires dans le monde s’engagent volontairement à collaborer dans le but de développer des systèmes alimentaires urbains plus durables, équitables, respectueux du climat, sûrs et inclusifs.
    Titulaire d'une maîtrise en relations internationales, Cécile Michel a commencé sa carrière en travaillant pour des ONG, à la fois en Italie et sur le terrain en Afrique de l'Ouest dans des projets de sécurité alimentaire. Elle a ensuite été chargée des relations internationales au sein du comité scientifique de l'Expo 2015 à Milan - l'exposition universelle consacrée à l'alimentation et au développement durable. Cécile Michel est également observatrice électorale internationale auprès de la Commission européenne et de l'OSCE.
    Cécile Michel interviendra par visioconférence.
  • Ricard Ramon i Sumoy : chef d'unité adjoint à la Direction générale Agriculture et développement rural de la Commission européenne 
    Il a participé à la préparation de la réforme actuelle de la Politique Agricole Commune (PAC) et des futurs plans stratégiques de la PAC.
    Entre 2006 et 2011, il a été responsable des Programmes de Développement Rural (PDR). Il a également participé à la mise en place du bilan de santé de la PAC et à l'évaluation des mesures agro-environnementales. 
    Ricard Ramon i Sumoy interviendra par visioconférence.
     
  • Guillaume Morel-Chevillet : chargé de mission en agriculture urbaine pour le compte d’Astredhor.
    Astredhor conçoit et met en oeuvre des programmes de recherche et d’innovation pour améliorer les performances techniques, économiques et environnementales des entreprises de l’horticulture, de la fleuristerie et du paysage.
    Guillaume Morel Chevillet est ingénieur paysagiste de formation. Depuis 2015, il est chargé de mission en agriculture urbaine pour le compte d’ASTREDHOR. Il monte et coordonne plusieurs projets de recherche sur l’agriculture urbaine. Il mène également des missions techniques d’accompagnement au déploiement de projets d’agriculture urbaine pour le compte de collectivités ou pour des commanditaires privés (promoteurs immobiliers, architectes, paysagistes concepteurs).
    En outre il intervient comme enseignant sur les thèmes de l’agriculture urbaine et de la végétalisation urbaine au sein d’établissements d’enseignement supérieur.
     
  • Lorraine Guers : cofondatrice de l'entreprise de collecte locale et de compostage de déchets organiques des professionnels et des particuliers Les Alchimistes.
    Les Alchimistes développent dans les Bouches du Rhône une nouvelle filière de traitement, durable et innovante. S'adressant aux collectivités et à tous les professionnels urbains producteurs de biodéchets alimentaires, Les Alchimistes proposent des prestations professionnelles de collecte et de valorisation en circuit ultra-court ayant un impact mesurable sur l’environnement et la société.
     
  • Benjamin Borel : co-fondateur de Pain et Partage, réseau de boulangeries solidaires. 
    De formation initiale en économie politique internationale, Benjamin Borel, après une expérience en finances solidaires, s’est lancé dans le bain de l’entrepreneuriat social à partir de son engagement bénévole au sein de l’association Pain et Partage.
     
  • Aïcha Sif : issue d’une famille d’agriculteurs marocains immigrée en Corse, elle passe son adolescence à Marseille. Etudes et artiste de théâtre à Paris. Retour à Marseille, combats pour l'écologie et la justice sociale. Conseillère régionale PACA, en charge de la culture (2010-15). Sociologue (culture et participation des habitant.e.s),travail associatif. Aujourd'hui adjointe au maire de Marseille déléguée à la préservation des terres agricoles, à l'agriculture urbaine, à l’alimentation durable.

C'est le thème qui était retenu pour ce 4ème rendez-vous des "Lundis de la Transition".

Autour de cette thématique, des acteurs – qui œuvrent au quotidien à réconcilier le numérique avec l’environnement et la société, et à en faire un levier puissant de la transition marseillaise – ont échangé leurs points de vue.

Marseille est paradoxale : la ville est, à la fois, un hub mondial des autoroutes de la donnée et en même temps elle souffre d’une fracture numérique importante. La ville connaît une vraie dynamique de startups "high tech" et, en même temps, elle bouillonne d'initiatives "low tech" et d’innovations frugales.
Comment dépasser ces paradoxes – au service de la bifurcation à engager par le territoire – sur les plans social, environnemental et démocratique ?
Comment utiliser au mieux les potentialités du numérique pour la transition, tout en limitant ses conséquences négatives sur l'environnement et le lien social ?
Marseille peut-elle devenir demain une "Smart city" 2.0 qui mette l’intelligence artificielle au service de l’intelligence collective de tous ses habitants ?

 

Les invités 

  •  Alain Assouline : fondateur et président du réseau des écoles WebForce3. Projet de CFA des transitions.
    Délivrant des formations aux métiers en tension du numérique et conduisant immédiatement à un emploi, les écoles WebForce 3 sont implantées dans 50 territoires et ont formé 6 000 personnes à ce jour. Elles accompagnent les élèves sur un marché du travail en constante mutation pour leur permettre d’être toujours en situation de s’adapter aux changements des métiers ou d’occuper ceux qui émergent.
    Alain Assouline est également président de CINOV-Numérique, le Syndicat des TPE/PME du Numérique, président de la Commission numérique de la CPME et fondateur et président des Argonautes.
  • Lilan Criscuolo : responsable de territoire Marseille d’Emmaüs Connect (inclusion du numérique, numérique pour tou-tes, fracture numérique et récupération de matériel + réparation)
     Arrivée il y a quelques années chez Emmaüs Connect, au détour d’une mission de service civique, elle y a découvert le défi majeur de l'inclusion numérique. Lancée dans une aventure humaine et dynamique, portant les valeurs d’un mouvement historique, elle coordonne aujourd'hui les différentes actions réalisées par les bénévoles et les équipes auprès de publics en difficulté sur le territoire de Marseille.
    Elle travaille également avec des acteurs institutionnels et privés pour imaginer des actions sur le long terme et faciliter l'accès au numérique pour toutes et tous.
     
  • Edlira "Eda" Nano : membre de la Quadrature du Net et membre administrateur de l'April, association de défense et de promotion des logiciels libres.
    Développeuse, hacktiviste, Eda enseigne l'éthique numérique à l'École Centrale de Marseille et dans les ateliers de libération et de défense de vie numérique ouverts à toutes et à tous. 
     
  • Olivier Rovellotti : directeur de Natural Solutions
    Après un diplôme d’ingénieur maître en Génie logiciel, complété par un Master by Research au Trinity Collège Dublin, Olivier rejoint Microsoft au titre de responsable du contenu de l’encyclopédie numérique Encarta, puis une start-up spécialisée dans l’Internet mobile.
    Lors d’une mission au Maroc, dans le cadre d’un projet de préservation d’espèces menacées d’extinction, Olivier prend conscience que les technologies du monde numérique peuvent être appliquées à la sauvegarde de la biodiversité et à la protection de l’environnement. 
    Le concept se concrétise en 2008 avec la création de Natural Solutions, une start-up engagée. Depuis, Natural Solutions a évolué et s’est imposé comme acteur clé dans le domaine de la technologie au service de la biodiversité et de l’open data.
    Aujourd’hui, Natural Solutions compte une trentaine de collaborateurs en Europe, en Asie et en Afrique. L’entreprise propose de nombreuses technologies pour apporter des solutions aux problématiques liées à l’érosion de la biodiversité et à l’environnement. L’équipe travaille et co-construit des outils à destination d’acteurs variés tels que les élus, les communes, les parcs nationaux et régionaux et les offices de tourisme :
    GeoNature une plateforme data au service des parcs naturels ;
    Ecobalade une application mobile pour reconnecter les citoyens à la nature ;
    EcoTeka un service d’inventaire et de gestion des arbres urbains ;
    - ainsi que de multiples autres réalisations à découvrir sur www.natural-solutions.eu
     
  • Charles Talbot : co-fondateur du LICA, docteur en sciences de la Terre et analyse en stratégie internationale.
    Il travaille sur des projets innovants de recherche-action et d'outils d'aide à la coopération :
    - pour une transition soutenable de la société vers les objectifs de développement durable ;
    - pour une société apprenante et inclusive en s'appuyant sur la certification des compétences et de savoir-être ;
    - pour la gouvernance des biens communs, les nouvelles méthodes d'alliance et de coopération.
     
  • Audrey Vermeulen : co-fondatrice du LICA, Audrey Vermeulen est, à la fois, une entrepreneuse engagée, une designeuse un peu espiègle et une écologiste convaincue.
    En 2012, elle fonde et dirige l’agence Arcandy (architecture d’intérieur et design) spécialisée dans la rénovation écologique et l'autonomie de la personne. En 2017, elle co-fonde à Marseille le Laboratoire d’intelligence Collective et Artificielle (LICA) qui accompagne citoyens et citoyennes et organisations dans leur transition digitale et organisationnelle. Le LICA porte des projets de R&D qui allient technologies émergentes et sciences collaboratives au service du bien commun. Audrey Vermeulen y co-développe une recherche-action sur l’éthique de l’intelligence artificielle (Label IA éthique), plusieurs projets d’innovation sociale et des formations.
    En 2018, elle participe à la conception du dispositif Réalise tes rêves de remobilisation de populations éloignées de l’emploi (1500 personnes sur trois territoires). Puis en 2019, avec l’IMF, elle conçoit un Seniorlab pour repenser l’accompagnement au bien-vieillir chez soi.
    En 2020, Audrey Vermeulen coordonne l’écriture, avec deux laboratoires marseillais le LIS et le CGGG, une modélisation multi-agents simulant la COVID 19, baptisée EPIDEMAP+, capable de calculer la transmission du virus à l’échelle d'une métropole et d'en exposer le fonctionnement sur une plate-forme citoyenne collaborative.
    Elle participe à la création de TRANSITIVE, média des transitions éco-socio-culturelles et numériques, à travers des chroniques mensuelles dans l’émission Track transitive sur Radio Grenouille.
    Elle accompagne plusieurs écolieux en France dont elle anime la construction démocratique.

 

* Cette session des "Lundis de la Transition était organisée en partenariat avec le LICA (Laboratoire d'Intelligence Collective et Artificielle). ​Une partie des intervenants s'y trouvait pour participer à la visioconfrence. 
Le LICA, déploie des outils d’intelligence collective et numériques pour répondre aux enjeux de notre monde contemporain. Son équipe interdisciplinaire accompagne et forme les organisations et les citoyens et propose des services numériques pour insuffler un souffle d'innovation éthique et responsable.
Le LICA porte un projet de tiers-lieu à Marseille dans le quartier des Chutes Lavie au sein d’un parc arboré de 6 000 m², d’une bâtisse du 18ème siècle et de deux autres habitations. Le LICA souhaite co-construire avec des citoyens, des partenaires publics et privés un lieu ressources dédié aux transitions écologiques, pédagogiques, numériques et sociales. Cet oasis veut expérimenter un projet de société résiliente essaimable sur d’autres territoires.

C'est le thème qui était retenu pour ce 3ème rendez-vous des "Lundis de la Transition".

Une course contre la montre est engagée entre deux dynamiques : d’une part la mutation progressive de l’économie vers un modèle durable et inclusif ; d’autre part, l’aggravation des crises écologiques et sociales. Pour le moment, la seconde l’emporte sur la première !
Comment inverser la donne ? Comment accélérer la transition sur un territoire comme Marseille et sa métropole, territoire à la fois riche en ressources naturelles mais aussi en industries polluantes ?
Comment chacun - citoyens ou entreprises - peut augmenter concrètement l’utilité écologique et sociale de son activité professionnelle et de son "empreinte" de consommateur ?
Pour y parvenir, des outils innovants sont en train d’être expérimentés : revenu de transition écologique, monnaies alternatives, coopératives citoyennes, sociétés d’économie mixte…
Ce 3ème lundi de la transition les a mis en lumière et en débat, pour accélérer ensemble la bifurcation écologique et sociale de la ville.

Les débats ont eu lieu au "Cloître", pôle d'innovation et d'entrepreunariat social situé à Saint-Jérôme (13e). ​

 

 

Pour ce 2ème rendez-vous, "Les lundis de la Transition" ont voulu démontrer que Marseille foisonne d’initiatives citoyennes et économiques pour recycler, réparer et réduire les déchets. Tous les déchets ! Des mégots aux cartons, des déchets organiques aux matériaux du BTP, rien ne se jette, tout peut se réduire et se transformer en ressources.

De plus en plus de lieux émergent pour relier, expérimenter, produire et sensibiliser. Ils s'inspirent notamment d’initiatives étrangères comme, par exemple, les FabsLabs "Athénées de Fabrication" à Barcelone, territoire pionnier des FabCity.
Cette économie circulaire, qui "ne tourne pas en rond", ouvre un champ infini de possibles. Les lundis de la transition se proposaient de mettre un coup de projecteur sur cette révolution silencieuse, à l’œuvre dans tous les coins de Marseille.

Pour approndir cette réflexion, les invités ont échangé autour des perspectives suivantes :

  • Au-delà de l’impact positif sur l’environnement, quels intérêts pour les familles et les entreprises à s’engager dans ces démarches d’économie circulaire ?
  • Comment démarrer ici et maintenant, facilement et concrètement ?
  • Comment accélérer le mouvement, quels leviers pour engager plus de citoyens et d’entreprises dans l’action ?
  • Comment la Cité de la Transition peut être le moteur de cette dynamique 4R pour Ressourcer Marseille ? »


Les invités

Cinq intervenants étaient réunis autour de Tarik Ghezali qui anime les débats pour les "Lundis de la Transition" :

​Compte tenu du contexte sanitaire, le format initial en présentiel n'a pu pas se tenir pour ce deuxième rendez-vous mais vous pouvez revoir les échanges en vidéo. 

 

 

C'est le thème qui était retenu pour la conférence inaugurale des "Lundis de la Transition".

Animée par Tarik Ghezali, cette conférence-débat a réuni trois intervenants qui ont témoigné sur la transition à l’échelle locale : 

  • Corinne Vezzoni, architecte​ urbaniste
    L’écologie est un des sujets forts de l’agence Corinne Vezzoni que l’on retrouve dans chacun des projets (éco-cité Smartseille, éco-quartier Chalucet, lycée Simone Veil). Le bâtiment Thémis réalisé à Paris, a été le premier à recevoir le Prix du Ministère du logement E+C- (Energie positive, Carbone moins). 
    Corinne Vezzoni a reçu, en 2020, la médaille d’or de l’Académie française d’architecture et de nombreux autres prix, en France comme à l'étranger.
    ​Outre son travail d’architecte, elle enseigne à l’Université de Provence master aménagement et urbanisme et intervient ponctuellement dans les écoles des Arts et Métiers et de Polytechnique Marseille Château-Gombert.

     
  • Nicolas Détrie, co-fondateur et directeur de "Yes We Camp"
    ​Diplômé d'économie urbaine, Nicolas Détrie a d'abord travaillé à la SNCF, puis à l'Office HLM des Bouches-du-Rhône. Il a ensuite dirigé pendant 6 ans l'ONG "Ateliers de Cergy", et organisé dans plusieurs pays, des ateliers créatifs sur les stratégies territoriales. En 2012, il participe à la création de l'association "Yes we camp" dont il assure la direction jusqu'à 2020. Avec le groupe Yes We Camp, il déploie des projets d'usages hybrides, collectifs, généreux, créatifs, sociaux, productifs... sur des sites mis à disposition par des propriétaires, pour des durées de quelques semaines à plusieurs années. Il continue aujourd'hui son engagement en imaginant des nouvelles formes partenariales d'intervention, au croisement de l’urbanisme solidaire, l'architecture performative, la mobilisation citoyenne et l'entrepreneuriat social.
  • Yazid Attalah
    Il est fondateur et président de l’association Santé et Environnement pour Tous (SEPT) qui agit principalement dans les quartiers populaires de Marseille.
    Échographiste, il a participé (avec d'autres personnels médicaux et paramédicaux et avec Médecins Sans Frontières) à la création de la Maison de santé de Malpassé. 

     

Afin de démontrer le besoin pour Marseille d’une transition concrète et utile, ambitieuse et réalisée avec les Marseillaises et les Marseillais, ils ont tenté de répondre à un certain nombre de questions telles que :

  • Pourquoi la bifurcation écologique est-elle nécessaire ?
  • Pourquoi cette transition écologique serait-elle aussi une grande opportunité pour Marseille ?
  • Quels sont les exemples d’initiatives locales et de projets clés à mener pour bien enclencher cette "bifurcation" ?

À travers quelques vidéos, on a pu voir aussi que la transition est déjà à l’œuvre dans certaines "oasis" de la ville.

​Compte tenu du contexte sanitaire, le format initial en présentiel n'a pu pas se tenir pour ce premier rendez-vous mais vous pouvez revoir les échanges en vidéo. .

 


 

Les Lundis de la Transition – Pourquoi et comment ?

 


L’un des projets phares portés par la nouvelle majorité municipale est celui de la création d’une cité de la transition écologique : un lieu qui fera converger les acteurs économiques, les chercheurs... sur les nouveaux modèles de développement économique tenant compte de la transition écologique.

Afin d’accompagner le processus de création de cette Cité, la Mairie organise tout au long de l’année 2021, des rendez-vous mensuels – "Les Lundis de la transition – Bifurcation(s)" – sous forme de conférences-débats d’1h30, pour le grand public comme pour les professionnels, afin d’échanger sur diverses problématiques environnementales.

L’ambition est de réunir régulièrement les acteurs de la transition écologique (entreprises, associations, institutions, citoyens) sur les différentes thématiques qui viendront alimenter la réflexion sur les orientations et le contenu de la Cité.
Ces lundis permettront aussi de : 

  • valoriser les acteurs locaux ;
  • travailler sur des problématiques émergentes ;
  • se nourrir d’expériences hors Marseille.

Ces rendez-vous se déploieront dans toute la ville autour des thèmes suivants :

  • La Ville du 1/4 d’heure, la ville du soin
  • Financement de la transition : le revenu de transition écologique / les monnaies locales
  • Les friches : nouvelles oasis de projets
  • Quel tourisme soutenable en Méditerranée ?
  • Écologie et numérique
  • Ville nature et agriculture urbaine et alimentation 
  • Architecture et écologie
  • Habitat participatif 
  • Les solutions venues d’ailleurs 
  • Sport et inclusion sociale
  • La culture
  • La mer