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Découvrez les nouveaux noms de rue attribués en conseil municipal

27 janvier 2020 11:54

Lors du conseil municipal​ du 27 janvier 2020, un certain nombre de nouveaux noms de rue marseillaises ont été attribués :

  • PLACE FRANÇOIS-MOSCATI : place sans nom qui donne sur la rue du Bon-Jésus et la rue Trigance – 2ème
    François MOSCATI (1927-2017) : Adjoint au maire.
    Secrétaire général du syndicat Force Ouvrière pendant près de 30 ans, François MOSCATI était également un ancien adjoint au maire. Il exercera son dernier mandat au service du mouvement ouvrier comme Président de la Mutuelle des Municipaux.
     
  • RUE ELISABETH-JOANNON : nouvelle voie entre le parc Bellevue et les numéros 158 et 170 rue Félix Pyat – 3ème
    Elisabeth JOANNON (1915/2005) : Responsable d’oeuvres caritatives.
    Figure marseillaise emblématique pendant plus de 30 ans de la solidarité envers les plus démunis, elle crée en 1979 l’association La Caravelle, qui s’adresse aux personnes rencontrant des difficultés matérielles et morales.
    Créé le 22 août 2009 par l’association La Caravelle, le Fonds de dotation Elisabeth Joannon intervient, grâce aux dons qu’il reçoit, en faveur de l’accompagnement et de l’insertion de personnes en difficultés sociales.
    En attribuant des bourses, des prix ou des prêts d’honneur, cette structure permet à ces individus d’obtenir un logement ou une formation afin de les accompagner vers une autonomie retrouvée.
     
  • RUE MIREILLE-DUMONT : nouvelle voie entre le parc Bellevue et les numéros 158 et 170 rue Félix Pyat – 3ème
    Mireille DUMONT (1901-1990) : Résistante, sénatrice des Bouches-du-Rhône. 
    Elle choisit la date symbolique du 14 juillet 1936 pour adhérer au parti communiste et devient alors la trésorière, pour Marseille, du comité d’accueil aux enfants d’Espagne.
    Après la déclaration de guerre, elle est placée en résidence surveillée pour avoir participé à plusieurs manifestations communistes dans divers lycées marseillais.
    En 1943, elle passe dans la clandestinité et, sous le pseudonyme de Claude Rey, anime le Mouvement des femmes communistes de l’Allier.
    La paix revenue, elle regagne Marseille, où elle est élue au conseil municipal en avril 1945. Elle y est responsable de la santé publique, et y siégera jusqu’en 1955. Conseiller de la République, puis Sénateur des Bouches-du-Rhône de 1946 à 1955.
     
  • BOULEVARD CATHERINE-BLUM : boulevard Urbain Sud – chemin Vallon de Toulouse - boulevard Sainte-Marguerite – 9ème Catherine
    BLUM (1922-2010) : Présidente du Secours Catholique. 
    En 1962, alors que le maire de Marseille de l’époque, Gaston Defferre, n’est pas favorable au rapatriement de compatriotes d’Algérie, Catherine Blum et Elisabeth Joannon vont organiser l’accueil de ces rapatriés sur le Port de Marseille et à la gare Saint-Charles.
    En effet, lors des Accords d’Évian conclus suite au référendum du 8 avril 1962, massacres et enlèvements se multiplient en Algérie et poussent au départ de nombreux pieds-noirs qui viennent chercher refuge à Marseille.
    Avec chaleur et humanité, Catherine Blum accueillera ces personnes déracinées, qui partaient avec simplement quelques valises.
     
  • RUE LUCIA-TICHADOU : avenue de la Viste – 15ème
    Lucia TICHADOU (1885-1961) : Femme politique. 
    Diplômée de l’École normale de Fontenay-aux-Roses, elle enseigne à Pau, puis à Perpignan, où elle rencontre Émile Tichadou, professeur d’histoire natif de l’Ariège.
    Adhérant au PCF en 1934, elle participe à la Résistance dans l’Ariège. Lucia Tichadou est restée dans la mémoire de nombreux Marseillais comme une des figures éminentes de la vie politique locale d’après-guerre.
    En 1945, elle siège dans la commission municipale de Marseille et sera la première adjointe de Jean Cristofol, le premier maire communiste de Marseille (1946-1947).
     
  • PASSAGE SIMONE-CASSAGNE : voie sans nom bouvelard Mont Rose – 8ème
    Simone CASSAGNE (1921-1994) : Femme politique. 
     
  • PLACE GUY-PHILIP : place sans nom qui donne sur la rue Lucien Gaillard – 2ème
    Guy PHILIP (1954-2013) : homme de communication.
    En 1992, Guy PHILIP est directeur de la communication de la Région PACA lorsque Jean-Claude GAUDIN en est le président. Puis en 1995, il devient directeur de la communication et des relations publiques de la Ville de Marseille.
    En 2005, après sa collaboration au sein de la Ville, Guy PHILIP rejoint le groupe de presse Hersant Média pour s’occuper du développement de France-Antilles avant de le quitter cinq ans plus tard pour créer à Marseille une société de conseil en communication.
     
  • PLACE JEANINE-PIGNATEL : nouvelle place sur le boulevard Sakakini entre le square Sidi Brahim et le rue Émile Duclaux – 5ème
    Jeanine PIGNATEL (1925-1996) : Pionnière du boulisme. 

     
  • ESPLANADE GUNNAR-ANDERSSON : esplanade sans nom qui se trouve à côté de la place Marion-Zatelli (tribunes Ganay) – 8ème
    Gunnar ANDERSSON (1928-1969) : Joueur de l’Olympique de Marseille. 
    Footballeur franco-suédois, il passa son enfance et sa jeunesse à Säffle, d’où son appellation suédoise de «Säffle-Gunnar». Avec 194 buts, il est le meilleur buteur toutes compétitions confondues de l’histoire de l’Olympique de Marseille.
    De 1950 à 1958, il marqua 194 buts grâce à son sens du placement et à son arme favorite : crochet court et tir instantané du pied gauche. On le surnommait « 10h10 » car il marchait « en canard ». Durant sa carrière olympienne, il a inscrit 2 quadruplés, 10 triplés et 34 doublés.
     
  • ROND-POINT ANDRÉ-MATTEI : rond-point Haïfa – Marie-Louise – Albert Duboit – 8ème
    André MATTEI (1938-1987) : Professeur de médecine. 
    Un des pionniers dans la procréation médicalement assistée (PMA). Fondateur et directeur du CECOS de Marseille (Centres d’études et de conservation des œufs et du sperme).
     
  • CHEMIN DU RAVIN DE CASTAN : Boulevard de la Forbine – 11ème
     
  • RUE KADER-TIGHILT : Z 436 – nouvelle voie ZAC Saumaty (voie qui part de la traverse de la Vente et aboutit sur la rue Jean-Jacques Vernazza) – 16ème
    Kader TIGHILT (1962-2015) : militant républicain. 
    Cet enfant de l’Estaque, emporté par un cancer à l’âge de 53 ans, n’a eu qu’un but dans sa courte vie : aider les jeunes à se réconcilier avec la République.
    Il a œuvré tout au long de sa vie dans les quartiers Nord auprès des jeunes. Il avait « chevillé au cœur » les valeurs républicaines de fraternité et d’égalité.
    Il dirige son premier centre aéré en 1993 et sera nommé directeur de la Maison des sports et responsable du service des sports de la mairie des 15e et 16e arrondissements en 1999.
    Pour Kader TIGHILT, la laïcité républicaine était le meilleur outil contre le racisme. Il a créé, avec l’association Générations Futures, qu’il dirigeait, les tournois de foot « de la République » intercités où toutes les communautés pouvaient se rencontrer, jouer ensemble, partager des moments de joie, ce qui lui a valu la médaille de la paix décernée par les instances juives. 

 


Qu'est-ce que la commission des noms de rue ?

La Commission des noms de rue a pour rôle de dénommer des voies nouvelles ou sans nom. Elle est composée d’un président qui nomme les membres (environ 36 membres).
Elle est notamment composée de : représentants des mairies de secteur, élus, historiens, Comité du Vieux Marseille, CIQ, Archives Municipales, membres de l’Académie de Marseille, etc.

La fréquence des réunions est d’environ une par trimestre. En moyenne, 55 voies sont nommées par an. Une attention particulière est apportée à la parité homme / femme en la matière.

L’attribution d’un nom à une voie doit être requise soit :

  • par la famille de la personne qui donnera son nom à la rue
  • par le Bataillon des Marins-Pompiers de Marseille
  • par le maire 
  • par les mairies de secteur 
  • par un promoteur etc...

Une fois la demande faite, un dossier est établi. Une première étude des demandes est réalisée lors d’une pré-commission en présence du président du Comité du Vieux Marseille, d’une historienne et du service municipal en charge de cette mission. 

Puis il est soumis au maire et présenté aux membres de la Commission qui votent à l’unanimité. Une fois que la commission a statué, le tableau des voies nommées est approuvé par le cabinet du maire et enrôlé pour délibération du conseil municipal. 

La Métropole Aix-Marseille-Provence est saisie en dernier lieu pour l’apposition des plaques toponymiques.