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Le Pavillon Daviel

 

C'est sur le parvis de l'Hôtel Daviel, ancien Palais de Justice (au XVIe), que la guillotine se dressait, attendant ses condamnés. Et pour ceux qui lui échappaient, les sous-sols de l'édifice tenaient lieu de prison.­­­­Chirurgien du roi Louis XV et ophtalmologue, Jacques Daviel est notamment connu pour avoir réalisé, en 1745, la première opération de la cataracte. En 1720, étudiant à Paris, il décide de s'établir à Marseille afin de combler les vides laissés par le fléau de l'épidémie de peste.

Sa notoriété lui vaudra d'avoir une rue à son nom à Paris (Buttes-aux-Cailles) et donc, à Marseille, un édifice et une place où se dresse un buste en bronze à son effigie.

Le Pavillon Daviel a été bâti au milieu du XVIIIe siècle par les frères Gérard, architectes marseillais en lieu et place de l'ancien palais de justice qui s'avérait vieillot et étriqué. Il fonctionnera en tant que palais de justice de 1747 à 1862. Après le transfert du palais de justice place Montyon, les locaux abriteront l'école de médecine de 1875 à 1893. Épargnés en 1943 par la démolition des vieux quartiers, ils abritent actuellement des services annexes de la municipalité. ­Le Pavillon Daviel surplombe d'ailleurs l'Hôtel de Ville et la place Villeneuve-Bargemon qui abrite la salle du conseil municipal.
 

Architecture

Le bâtiment est construit en pierre rose des carrières de la Couronne (Côte bleue).

Classée monument historique depuis 1945 (comme les toitures) la façade qui donne sur la place Daviel est divisée par des pilastres à chapiteaux ioniques. L’avant-corps est couronné d’un fronton allégorique. L'étage noble est orné d’un splendide balcon en ferronnerie, dû au sculpteur Verdiguier et constitué de panneaux dits "à la marguerite", typiques de l’art des artisans marseillais du XVIIIe. C’est depuis ce balcon, qu’étaient rendues les sentences révolutionnaires, en contrebas, la guillotine étant dressée sur la place.

Les sculptures, également dues à Verdiguier,  représentent la Justice personnifiée au travers d'une main, la torche de Thémis (déesse de la Justice, de la loi et de l'équité), les armes du roi (angelots que la Révolution endommagea) et l'écusson de Marseille, tenus par des enfants.­

 

 

Informations pratiques 

Adresse
Place Villeneuve-Bargemon, 13002 Marseille